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    Jean-Marc Roberts est mort

    <time datetime="2013-03-25T16:58:10+01:00" itemprop="datePublished">25 mars 2013 à 16:58</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-03-25T17:41:15+01:00" itemprop="dateModified">17:41</time>) lien

    L'écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts lors de l'émission «Vol de Nuit» sur TF1, en août 2006   AFP PHOTO BERTRAND GUAY

    L'écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts lors de l'émission «Vol de Nuit» sur TF1, en août 2006
    AFP PHOTO BERTRAND GUAY (Photo Bertrand Guay. AFP)

    Patron des éditions Stock, il avait publié récemment le «Belle et Bête» de Marcela Iacub.

    L'écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts est mort ce lundi des suites d'un cancer, à l'âge de 58 ans, a-t-on appris auprès de sa maison d'édition, Stock. Il était notamment l'éditeur, dans la célèbre collection Bleue, de Belle et Bête, le dernier ouvrage de Marcela Iacub.

     

    Dans un entretien à Libération, il y a une quinzaine de jours, il confiait qu'il «aimait bien énerver les autres» et il affirmait que, chez lui, l'éditeur l'avait emporté sur l'auteur, qui avait pourtant reçu en 1979 le prix Renaudot pour son roman Affaires étrangères.

    Auteur prolixe d’une vingtaine de romans doux-amers, il venait de publier un ouvrage sur sa maladie, deux cancers qui l’avaient frappé ces dernières années, Deux vies valent mieux qu’une. Ecriture et édition ont été ses deux métiers de passion qu’il a toujours exercés en parallèle.

    Né le 3 mai 1954, fils unique de la comédienne italienne Ada Lonati et d’un père américain, Edwin Roberts, resté outre-Atlantique, il avait publié son premier roman à 17 ans : Samedi, dimanche et fête, au Seuil.

    Dans plusieurs romans, Jean-Marc Roberts, lui-même père de deux grands enfants nés d’un premier mariage et d’un plus jeune, a évoqué la figure paternelle absente: Monsieur Pinocchio, Affaires personnelles, Mon père américain... Il a consacré à sa mère son roman Une petite femme (Grasset), en 1998.

    Il avait offert en 2011 à son ami de jeunesse, le photographe François-Marie Banier, un texte-plaidoyer, François-Marie (Gallimard). Il y racontait notamment leurs frasques de mauvais garçons surdoués. Il avait aussi partagé les bancs du lycée Chaptal, à Paris, avec l’auteur-compositeur Didier Barbelivien.

    Deux ans après la publication de son premier roman, le jeune Jean-Marc entre en 1974 chez Julliard comme conseiller littéraire et pratiquera toujours les deux métiers : éditeur dans plusieurs maisons, dont Le Seuil, et écrivain. Des livres où il voile et dévoile sa propre vie. C’est avec Méchant, en 1985, qu’il plonge dans l’autobiographie.

    A 25 ans, en 1979, il obtient le Renaudot pour Affaires étrangères et écrit le scénario de son adaptation au cinéma par Pierre Granier-Deferre, Une étrange affaire, prix Louis-Delluc en 1981. Il écrira plusieurs autres scénarios.

    Devenu gérant des éditions Stock (filiale de Hachette) en 1998, Jean-Marc Roberts a aussi découvert et édité en 2003 le roman de l’actuelle ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, Les derniers jours de la classe ouvrière.

    Dopant le domaine français de la maison, à dominante étrangère jusque-là, il a publié chez Stock Christine Angot, Jean-Eric Boulin, Philippe Claudel, Eric Faye, Simonetta Greggio -qui écrit en français-, Colombe Schneck, Marcela Iacub, mais aussi de nombreux auteurs étrangers comme la Finlandaise Sofi Oksanen.

    Auteur de plus de vingt romans, il a écrit ces dernières années, outre François-Marie, Je te laisse, Cinquante ans passés ou La Prière.


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