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    Jouanno: première prise de choix pour l'UDI de Borloo

    <time datetime="2012-10-21T13:16:39+02:00" itemprop="datePublished">21 octobre 2012 à 13:16</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-10-21T15:44:31+02:00" itemprop="dateModified">15:44</time>) lien

    Chantal Jouanno, le 14 septembre 2012 à Paris

    Chantal Jouanno, le 14 septembre 2012 à Paris (Photo Miguel Medina. AFP)

    Les chefs de file de l'UMP à Paris dénoncent le choix de la sénatrice «de quitter à l'improviste l'UMP» pour rallier le parti centriste qui tient, ce dimanche, son assemblée constituante.

     

    Chantal Jouanno, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, qui va quitter l'UMP pour rejoindre l'UDI, a participé, ce dimanche à la grand-messe de la nouvelle formation politique de Jean-Louis Borloo, une assemblée constituante pour le vote de ses statuts et la désignation de ses dirigeants.

    L'actuelle sénatrice UMP de Paris a justifié son choix en prenant la parole devant plus de 3.000 personnes réunis à la Mutualité pour le lancement officiel de l'UDI. Très applaudie, elle a expliqué avoir fait le choix de «consacrer sa vie à l'Ecologie» et avoir l'ambition de faire de l'UDI «le premier parti écologiste de France». «Réduire l'écologie à un accord politique ou à la fermeture d'une centrale nucléaire est consternant», a-t-elle lancé à l'adresse des écologistes d'EELV, partenaires de la nouvelle majorité de gauche.

    «Le choix de la liberté de parole»

    Avec Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Ecologie, «nous avons fait le Grenelle [de l'Environnement, ndlr] et on va aller plus loin: osons demander si le PIB est le meilleur outil pour mesurer la santé de la France, si la société de consommation est en soi une finalité politique», a-t-elle lancé, appelant à la création d'un «parti défricheur, novateur, précurseur» et saluant le «projet pétillant et porteur» de l'UDI.

    «Le choix de l'UDI est aussi pour moi un choix affectif. Le choix de rester dans un parti politique de droite qui est dans un coalition claire avec l'UMP, le choix de rejoindre un homme très créatif. C'est aussi le choix de la liberté de parole et de pensée», a-t-elle justifié.

    L'ancienne ministre des Sports (2010-2011) avait été auparavant secrétaire d'Etat à l'Ecologie (2009-2010) auprès de Jean-Louis Borloo. Elle avait pris ses distances avec la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy considérant qu'elle validait «les mots et l'agenda du Front national». Jouanno, 43 ans, élue sénatrice il y a un an et qui devrait désormais siéger avec le groupe centriste du Sénat, avait également marqué son désaccord avec l'UMP sur les questions d'immigration et des questions sociétales comme le mariage homosexuel, qu'elle défend, ou l'environnement.

    «Une femme qui nous a beaucoup déçus»

    L'arrivée de Chantal Jouanno représente une première prise de choix pour le nouvelle formation centriste qui se veut la nouvelle UDF. Plusieurs élus UMP ont laissé entendre qu'ils pourraient rejoindre l'UDI en cas de victoire de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP. Avant Chantal Jouanno, Rama Yade, qui symbolisait aussi au début du quinquennat Sarkozy la promotion de la jeune génération au gouvernement, avait quitté l'UMP pour rejoindre le Parti radical de Jean-Louis Borloo, en avril 2011.

    Les chefs de file de l'UMP à Paris, Philippe Goujon et Jean-François Legaret, ont vivement dénoncé dimanche le choix de la sénatrice de Paris, Chantal Jouanno, «de quitter à l'improviste l'UMP pour rejoindre précipitemment l'UDI». Cette décision qu'ils ont apprise «par la presse» constitue une «rupture des engagements qu'elle a pris envers les militants et les électeurs», écrivent le président de la fédération UMP de Paris et le président des élus UMP au Conseil de Paris. «Désormais, sur le plan politique mais surtout sur le plan moral, il appartient à Chantal Jouanno de tirer toutes les conséquences de sa décision, s'agissant des mandats de sénateur et de conseiller régional qui lui ont été confiés, et ce d'autant plus qu'elle fut choisie par l'UMP pour conduire aussi bien la liste régionale que sénatoriale», ajoutent-ils.

    Comme Philippe Goujon, Jouanno avait apporté son soutien à François Fillon face à Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP. Interrogé par l’AFP, le maire «copéiste» du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq a dit ne pas regretter le départ de Chantal Jouanno. «Elle a joué solitaire, en prenant des positions décoiffantes sur plusieurs sujets sans aucune concertation. J’espère pour l’UDI qu’elle aura plus de satisfaction avec elle que n’en a eu l’UMP (...) C’est une femme qui nous a beaucoup déçus», a-t-il critiqué.

    (AFP)


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