Alain Juppé ira « jusqu'au bout » de sa candidature à la primaire de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) pour la présidentielle. Invité du « Grand Rendez-vous » i-Télé - Europe 1 - Le Monde dimanche 21 septembre, le maire de Bordeaux a confié qu'avec le retour officiel de Nicolas Sarkozy, « le match »pour 2017 « a[vait] commencé ».
Depuis vendredi et le message Facebook de l'ancien président, nombre d'adversaires politiques de l'ancien président tentent au contraire de persuaderque son retour ne change « rien », selon le terme du premier ministre, Manuel Valls.
Dans le Journal du dimanche, M. Sarkozy évoque les problèmes judiciaires de l'ancien premier ministre (1995-1997), condamné en 2004 à dix ans d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. « En matière d'ennuis judiciaires il vaut mieux ne pas se livrer à un match », rétorque Alain Juppé. Nicolas Sarkozy voit en effet son nom apparaître dans une dizaine de procédures judiciaires.
Lire (édition abonnés) : Le retour de Nicolas Sarkozy sous la menace de plusieurs affaires
« QUAND JE ME RASE, JE NE PENSE PAS À NICOLAS SARKOZY »
« Je me réjouis qu'il soit candidat, avec d'autres », a par ailleurs affirmé M. Juppé, ajoutant ainsi son nom à la liste des réactions favorables au sein de l'UMP, dont Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir changer le nom dans le Journal du dimanche :
« Vous pensez que quelqu'un a été surpris [par son retour] ? », a lancé M. Juppé. Le cofondateur du parti a ensuite voulu évoquer d'autres sujets, en admettant malgré tout qu'il regarderait le 20 Heures de France 2 qui recevra M. Sarkozy, dimanche.
« Je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy (…) Quand je me rase tous les matins, je ne pense pas à Nicolas Sarkozy. »
Appelant les déçus du socialisme à se rapprocher de lui, M. Juppé a conclu en se positionnant comme le candidat rassembleur « de la droite au centregauche ».