Des hommes à moto ont ouvert le feu dimanche soir dans un faubourg de Mombasa, deuxième ville du Kenya située sur la côte, a annoncé la police, tuant au moins quatre personnes, selon une source hospitalière.
Le chef de la police du département de Mombasa, Robert Kitur, interrogé par l'AFP, avait initialement fait état de deux morts, dans cette attaque, sans pouvoir dire dans l'immédiat s'il s'agissait d'un acte criminel ou terroriste.
Une infirmière du principal hôpital de Mombasa a ensuite indiqué à l'AFP que l'établissement avait reçu les corps de quatre personnes tuées dans l'attaque ainsi que huit blessés.
"Vers 20H30 (17H30 GMT) des gens à moto ont abattu deux personnes et en ont blessé deux autres dans le quartier de Soweto, à Likoni", a déclaré à l'AFP M. Kitur.
"Nous ne savons pas qui sont ces assaillants", a-t-il ajouté, précisant qu'ils avaient ouvert le feu aveuglément.
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.
Selon des habitants du quartier de Soweto, interrogés par un journaliste local, quatre tireurs ont ouvert le feu et la fusillade a duré une quinzaine de minutes.
Les islamistes somaliens shebab ont revendiqué la série d'attaques menées par des commandos armés qui ont fait au moins 94 morts depuis la mi-juin, sur la côte kényane, dans le département de Lamu, à environ 300 km de Mombasa.
Les shebab ont qualifié ces attaques de représailles à l'intervention militaire que mène le Kenya contre eux en Somalie depuis octobre 2011.
Vendredi soir, sept personnes, dont des policiers, ont été tuées lorsque des hommes armés ont mitraillé un car, puis un véhicule de police arrivé sur les lieux, sur une route à une cinquantaine de kilomètres de l'archipel de Lamu, ancien joyau touristique kényan.
La ville de Mombasa, comme la capitale Nairobi et d'autres villes du Kenya ont été visées par plusieurs attaques à la bombe ou la grenade depuis que l'armée kényane est entrée en Somalie.
En mars, la police avait intercepté une voiture piégée prête à l'emploi à Mombasa.
Plusieurs ambassades occidentales ont déconseillé les déplacements à Mombasa et, certaines sur la côte touristique, infligeant un coup sévère au tourisme local, déjà mal en point.