• L’administration Obama durcit le ton contre el-Assad

    Etats-Unis/Syrie - 
    Article publié le : vendredi 05 août 2011 - Dernière modification le : vendredi 05 août 2011

    L’administration Obama durcit le ton contre el-Assad
     
     

    Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine.

    Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine.
    Reuters
    Par RFI

    Les Etats-Unis durcissent un peu plus le ton à l'égard de Damas. La Maison Blanche affirme que la Syrie se porterait mieux sans Bachar el-Assad. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a demandé le soutien des Européens et des pays arabes pour faire plier le régime syrien. Washington a toutefois annoncé le retour de son ambassadeur sur place jeudi prochain pour maintenir le contact.

    Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

    La Maison Blanche, le département d’Etat et le Trésor ont chacun accentué les pressions sur le régime syrien, protestant de plus en plus énergiquement contre les violences. Jay Carney, le porte-parole de la présidence a accusé le président el-Assad de mener son pays et la région sur « une voie dangereuse », ajoutant que « la Syrie se portera beaucoup mieux sans lui. Assad est sur la voie du départ », a-t-il affirmé.

    Au département d’Etat, Hillary Clinton, qui depuis quelques semaines est en première ligne dans les critiques contre le gouvernement de Damas a dressé un bilan de la répression : « Nous estimons qu’à ce jour, le gouvernement est responsable de la mort de plus de 2 000 personnes de tous âges ».

    Le département d’Etat a décidé de renvoyer à Damas son ambassadeur, Robert Ford, qui avait soulevé la colère du régime Assad en se rendant en visite, en même temps que l’ambassadeur de France, à Hama.

    Pour expliquer ce retour, alors que bien des pays rappellent leurs ambassadeurs respectifs, Mark Toner, le porte-parole du ministère, a expliqué qu’il était important que Ford maintienne des contacts avec l’opposition et expose aux dirigeants les inquiétudes de Washington. 

    Et pendant ce temps, la répression se poursuit en ce mois de ramadan en Syrie. Selon des militants des droits de l'homme, quatre personnes ont été tuées jeudi, lors de manifestations organisées après la rupture du jeûne. Enfin, selon des habitants, les corps de près de trente personnes tuées lors d'un bombardement mercredi, ont été enterrés dans des jardins publics à Hama, ville rebelle où l'armée est toujours déployée.

    Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a commenté le décret promulgué jeudi et autorisant le multipartisme en Syrie en ces termes : « C'est presque une provocation », dans le contexte actuel de répression. L'opposition syrienne, elle, ne donne pas plus de crédit à ce geste qui à ses yeux arrive beaucoup trop tard, et alors que la répression continue.


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