• L'appartion dans nos rivières du SILURE GLANIS et ses conséquences

    L'appartion dans nos rivières du SILURE GLANIS et ses conséquences

     

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    Le silure glane (Silurus glanis) est un grand poisson d'eau douce, originaire d'Europe de l'Est, aux alentours des mers Baltique et Caspienne et de l'Asie.

    Ce poisson autrefois endémique du bassin du Rhin et du Danube est cité dans l'Histoire naturelle de Buffon éditée au XIXe siècle. Il s'est récemment propagé dans toute l'Europe, dans les canaux, fleuves et rivières suite à l'interconnexion des bassins et réseaux hydrographiques et dans de nombreux lacs, étangs et gravières suite à de nombreuses introductions par l'Homme pour la pêche de loisir. C'est une des six espèces de poissons jugés les plus invasifs.

    Morphologie

    C'est un très gros poisson de forme massive sur la tête et allongée sur le corps, aux écailles minuscules (à peine visibles), à peau vert-brun/blanc-noir, très glissante. Son ventre est clair, jaune ou blanc. Quelques spécimens albinos ont été observés ainsi que des spécimens dits « mandarins » (jaune à orangé) victimes d'une dépigmentation de la peau.

    Sa tête est massive et plate avec une très large bouche, celle-ci peut représenter jusqu'à 30 % de son poids total, pourvue de lignes de dents petites et nombreuses, que l'on appelle « rapes ». Sa bouche lui permet d'engloutir de grosses proies.

    Il a 6 barbillons ; deux longs sur la mâchoire supérieure, mobiles et quatre courts sur la partie inférieure de la tête. Grâce à des « bourgeons gustatifs », surtout situés sur leur portion distale, ces organes sensoriels lui servent à localiser ses proies ou toute nourriture potentielle, même cachées dans la vase ou le gravier. D'autres organes lui servent aussi à détecter tout mouvement proche (la nage d'une écrevisse jusqu'à 10 mètres).

    Ses yeux minuscules lui seraient peu utiles pour la détection, mais ils lui servent sans doute à distinguer les couleurs, la direction de la lumière et sont importants pour la régulation de ses rythmes biologiques.

    Les nageoires sont au nombre de sept : deux nageoires pectorales très larges, deux ventrales légèrement moins larges, une nageoire dorsale minuscule (de texture adipeuse), une nageoire ventrale très longue partant de l'orifice anal jusque la nageoire caudale, et la nageoire caudale. Il peut créer un tourbillon à l'aide de celle-ci dans le but de désorienter, ou assommer sa victime qu'il peut ensuite avaler.

    La taille des sujets les plus rencontrés est de un à deux mètres. Mais ce silure peut atteindre un peu plus de deux mètres cinquante, pour un poids de plus de cent kilogrammes. Des sujets de cent cinquante kilogrammes auraient été pêchés en Grèce[réf. nécessaire].

    Origines

     

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/17/Silurus_glanis_distmap.png/290px-Silurus_glanis_distmap.png

    http://bits.wikimedia.org/static-1.20wmf8/skins/common/images/magnify-clip.png

    Distribution actuelle du Silure glane ; originelle continentale (rouge) - dans les eaux côtières (bleu) - récemment introduit (orange)

    Le groupe des siluriformes est extrêmement ancien. Les siluriformes existaient avant la séparation de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, car on connaît de nombreuses espèces d'eau douce sur les deux continents. Les siluriformes existent donc depuis environ 110 millions d'années. Le silure serait arrivé (ou revenu) en Europe il y a environ 10 000 ans, à la fin de la dernière glaciation.

    Le Silurus glanis, est originaire des fleuves de l'Est tel que le Danube. Il a peu à peu colonisé l'Allemagne, le Rhin, pour finalement plus récemment coloniser l'ensemble de l'Europe (les premiers individus pêchés en France ne l'auraient été que dans les années cinquante). Localement, dans certaines pièces d'eau isolées notamment, le silure a été introduit par l'homme volontairement. Dans certains lieux isolés, canaux et cours d'eau, sa colonisation pourrait être spontanée, et parfois selon le principe de déplacements de propagules (œufs fécondés) par l'intermédiaire d'oiseaux d'eau (canards, oies, cygnes, etc.).

     

     

    Alimentation et croissance

    Les alevins se nourrissent d'abord de plancton et de micro-invertébrés. La taille de leurs proies grandit en fonction de leur croissance. À la fin de la première année, ils deviennent carnassiers opportunistes. Ils ont alors une croissance très rapide.

    Ils mesurent trente cinq centimètres à un an, cinquante à deux ans et atteignent un poids de 2,5 à 3 kilogrammes la troisième année.

    Un silure de 25 ans pèse environ 65 kilogrammes. Ce poids est variable selon les quantités de nourriture disponibles.

    Ils peuvent aussi manger des écrevisses et des amphibiens, également des moules d'eau douce, anodontes ou des larves de libellules. Mais leur alimentation principale est représentée par les cyprinidés tels que brèmes, carassins, carpes, gardons, rotengles.

    Comportement

    Le silure est territorial. Le silure adulte est agressif envers ses congénères et envers les intrus, ou s'il se sent en danger. Le silure apprécie les eaux profondes et abritées du fort courant, de préférence encombrées et tièdes en surface.

    Il affectionne particulièrement les fonds mous ou vaseux, principalement en plaine.

    Il passe la majeure partie de la journée près du fond, mais il peut chasser en journée si son attention est attirée par un poisson montrant des signes de faiblesse sur son territoire. Il s'active plutôt au coucher du soleil, à la recherche de toute nourriture jusqu'au crépuscule. L'adulte chasse seul et pour lui seul mais les jeunes silures se déplacent souvent en groupe de trois à quatre individus (ceci d'autant plus que le nombre d'individus est élevé sur un lieu donné).

    Sa réputation de prédateur vorace semble infondée, car bon nombre de silures pêchés sont retrouvés le ventre complètement vide de toute nourriture. Des études menées à l'aquarium de Touraine montrent qu'un silure de 2 mètres mange en moyenne 1 kg de poisson tous les 3 jours en été lorsque la température de l'eau se situe aux alentours de 22 °C. Cette quantité diminue très nettement lorsque la température de l'eau baisse : comme beaucoup d'animaux à sang froid, durant l'hiver le silure s'alimente peu.

    Reproduction

    La reproduction du silure s'effectue de mi-mai à la mi-juin. La température de l'eau influe directement sur la date du frai. La ponte a lieu le soir ou à l'aube dans une température de 18 à 21 °C. Le silure fraye en couple, les œufs sont déposés dans un nid préparé à l'avance, le mâle défendra farouchement le nid durant l'incubation contre tout intrus. Le nombre d'œufs est fonction du poids de la femelle, on compte de 20 000 à 26 000 œufs par kilogramme. Une femelle de cent kilogrammes peut pondre jusqu'à 2 600 000 œufs.

    Le caractère eutrophe des eaux d'Europe occidentale et le taux de fécondité de ce poisson, en l'absence de prédateurs à la hauteur de sa taille, ainsi que l'augmentation des températures moyennes (ce poisson est thermophile) pourraient expliquer l'augmentation spectaculaire de l'aire occupée par ce silure.

    Les mâles arrivent à leur maturité sexuelle dans leur 3e ou 4e année. Les femelles sont plus tardives et ce n’est que vers leur 5ème ou 6ème année qu'elles arrivent à leurs maturité sexuelle.

    Très apprécié d'une nouvelle catégorie de pêcheurs : les siluristes. Le silure est reconnu pour sa force et les combats qu'il génère lors de sa pêche. Deux catégories de pêcheurs s'affrontent vis-à-vis du silure et de sa place dans les écosystèmes français : les anti-silures et les pro-silures qui acceptent sa présence dans des régions où il n'était pas implanté le siècle dernier.

    Fichier:Silurus glanis 02.jpg

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ce/%D0%96%D0%B0%D0%B9%D1%8B%D0%BD_%28Silurus_glanis%29%2C_%D0%A1%D1%8B%D1%80%D0%B4%D0%B0%D1%80%D0%B8%D1%8F%2C_%D0%91%D0%B0%D0%B9%D2%9B%D0%BE%D2%A3%D1%8B%D1%80.jpg

     

    Sallèles-d'Aude Les pêcheurs à l’affût d’un "monstre aquatique" !

    PHILIPPE MOURET

    30/07/2012, 14 h 57 | Mis à jour le 30/07/2012, 15 h 03

    18 réactions

    C’est un de ces "monstres" qui semble hanter les eaux du Canal de jonction, au niveau de Sallèles-d’Aude. (PHOTO D'ILLUSTRATION - AFP DIDIER FIORAMONTI)

    Ce n’est pas encore le Monstre du Loch-Ness, mais c’est quand même une sacré grosse bête ! Un silure de 1,50 m et une quarantaine de kilos, selon les observateurs, hante les eaux du Canal de jonction, dans l’Aude. Le silure est un poisson omnivore qui mesure environ 1,5 m de long en moyenne mais qui peut atteindre 2,5 m de long dans les grands fleuves de France, avec un poids maximal répertorié à ce jour de 110 kg.

    C’est un de ces "monstres" qui semble hanter les eaux du Canal de jonction, au niveau de Sallèles-d’Aude. Depuis un mois et demi, la créature s’attaque non seulement aux poissons du site, mais aussi aux canetons et même aux canards adultes ! Les pêcheurs sont en alerte et guettent la bête qui, selon l’un d’entre eux interrogé par L’Indépendant, “est en train de mettre à mal tout l’écosystème du canal“.

    Ce genre de poisson n’est cependant pas rare dans les eaux douces de la région, plusieurs prises ont été réalisées ces dernières semaines. Deux spécimens de 39 kg pour 1,86 m et 62 kg pour 2,07 m ont ainsi été capturés à Saint-Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne) le 17 juillet dernier.

     

     

    Canet Un silure impressionnant

    Correspondant

    07/07/2012, 06 h 00

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    Le silure et son pêcheur.

    Le silure et son pêcheur. (© D.R)

    CANET-D'AUDE Dernièrement, l'ami "Jojo", vice-président de la Gaule canétoise, a taquiné le poisson dans la rivière Aude.

    A l'issue d'une matinée de pêche peu fructueuse, il a jeté une dernière cuillère et voilà qu'un monstre des rivières s'est accroché. Après des efforts qui ont duré plus d'une demi-heure, il a réussi à sortir de l'eau un silure d'environ cinquante kilos.

    Corneilhan Un monstre de 81 kg pour 1,88 m de long a été pêché dans l'Orb

    Correspondant

    16/05/2012, 06 h 00

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    Il aura fallu une lutte de 30 minutes environ pour le sortir de l'eau.

    Il aura fallu une lutte de 30 minutes environ pour le sortir de l'eau. (© D.R)

    Sur leur barque, à Tabarka, Yoann Gisclard, Clément Gisclard, Maxime Laguerre et Jean-Paul Hédricourt, tous quatre Corneilhanais, sont venus à bout de ce silure de 1,88 m pour 81 kg, après une lutte de 30 minutes environ.

    Une canne à traîne, du fil de 80 centièmes pour 32 kg, un vif mort de 2 kg et beaucoup d'énergie leur ont permis de pécher cette énorme pièce. Ils sont à féliciter pour leur endurance et leur superbe prise.

    http://www.midilibre.fr/2012/05/16/un-monstre-de-81-kg-pour-1-88-m-de-long-a-ete-peche-dans-l-orb,501878.php


  • Commentaires

    1
    marialis2.2 Profil de marialis2.2
    Samedi 4 Août 2012 à 19:50
    La bêtise de l'homme qui l'a réintroduit artificiellement pour le plaisir et en fait un fléau pour l'équilibre de l'écosystème : il dévaste les couvées de canards et des autres oiseaux d'eau, les alevins et les autres poissons au fur et à mesure de sa croissance... Quand on sait qu'une femelle pond environ 20 000 à 30 000 œufs...Soucis!
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