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L'Arabie Saoudite va décapiter un manifestant chiite
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L'Arabie Saoudite va décapiter
un manifestant chiite
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Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le <time datetime="23/09/2015 12:50:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 23/09/2015 à 12:50 </time> , mis à jour à <time datetime="23/09/2015 19:26:49" itemprop="dateModified"> 19:26 </time><figure class="cover trigger_scroll">
<figcaption>Un portrait de Sheikh Nimr al-Nimr, l'oncle de Ali Mohammed al-Nimr.
REUTERS/Khaled Abdullah
</figcaption> </figure>Le condamné à mort, qui doit être exécuté jeudi, était mineur au moment des faits qui lui sont reprochés. Il aurait été torturé et contraint aux aveux.
L'ONU peut être schizophrène. Alors qu'un ambassadeur saoudien est arrivé cette semaine à la tête d'une instance consultative au Conseil des Droits de l'Homme, des experts onusiens des droits de l'homme intiment à l'Arabie Saoudite d'annuler une exécution particulièrement choquante.
>> LireQui est Ali al-Nimr, Saoudien de 21 ans menacé de décapitation?
L'ancienne secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme Rama Yade s'est indignée ce mercredi sur Twitter:
Ali Mohammed al-Nimr avait 17 ans en 2012 lorsqu'il a participé à des manifestations à Qatif, dans l'est du royaume, pendant le Printemps arabe. Accusé d'appartenir à une organisation criminelle et d'avoir attaqué la police, il doit être décapité jeudi, en place publique, où il sera exposé "jusqu'à pourrissement de ses chairs", rapporte Le Figaro. Le jeune homme est le neveu de Sheikh Nimr al-Nimr, un opposant chiite condamné à mort en octobre 2014.
Contraint à passer aux aveux
Les experts de l'ONU ont indiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu'il n'avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traitée "dans le mépris total des critères internationaux", ajoute le communiqué.
"Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l'époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Arabie Saoudite", ont estimé les experts. Selon ces derniers, deux autres personnes, également mineures lors des faits qui leur sont reprochés, ayant elles aussi participé aux manifestations de Qadif, doivent être exécutées prochainement.
134 exécutions en 2015
Amnesty International a indiqué en août qu'au moins 2208 personnes avaient été exécutés en Arabie saoudite entre janvier 1985 et juin 2015, dont près de la moitié étaient des étrangers. Des mineurs et des handicapés mentaux figuraient également parmi les personnes exécutées. 134 personnes ont été exécutées cette année, soit 44 de plus que l'année précédente, ont rapporté les experts de l'ONU.
"Nous appelons les autorités saoudiennes à instaurer un moratoire sur les condamnations à mort, d'arrêter les exécutions de personnes condamnées qui étaient mineures au moment des faits, et d'assurer une enquête rapide et impartiale sur les actes présumés de torture", ont encore déclaré les experts de l'ONU.
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