• L'UE signe un accord d'association avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie

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    L'UE signe un accord d'association

    avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-06-27T10:47" itemprop="datePublished" pubdate="">27/06/2014 à 10:47</time> - Modifié le <time datetime="2014-06-27T13:20" itemprop="dateModified">27/06/2014 à 13:20     </time>lien 

    L'accord a été formellement signé à Bruxelles. Moscou a d'ores et déjà annoncé : "Tout ce qui est nécessaire pour défendre notre économie sera entrepris."

    <figure itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">Petro Porochenko, le président ukrainien, s'est félicité de cet accord.<figcaption>Petro Porochenko, le président ukrainien, s'est félicité de cet accord. © PATRICK HERTZOG / AFP</figcaption></figure>
     
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    L'Union européenne a signé vendredi l'accord d'association avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, trois ex-républiques soviétiques qui veulent se rapprocher de l'Europe occidentale malgré les pressions de la Russie. "C'est un grand jour pour l'Europe (...). L'Union européenne se tient à vos côtés, aujourd'hui plus que jamais", a déclaré Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. L'accord a été formellement signé à Bruxelles par les 28 chefs d'État et de gouvernement de l'UE avec le président ukrainien Petro Porochenko et les Premiers ministres géorgien Irakli Garibachvili et moldave Iurie Leanca moldave.

    "Quel grand jour ! Peut-être le plus important pour mon pays depuis l'indépendance" en 1991, a déclaré Petro Porochenko. "Les évolutions historiques sont inévitables", a-t-il ajouté, en soulignant que l'accord s'appliquait à "toute l'Ukraine, y compris la Crimée". Herman Van Rompuy a affirmé que "rien, dans l'accord, n'est susceptible d'affecter la Russie". L'accord "est positif, il n'est pas contre quiconque", a renchéri le président de la Commission, José Manuel Barroso. Petro Porochenko a signé le second volet de l'accord d'association, celui d'ordre commercial qui vise en particulier à supprimer l'essentiel des barrières douanières entre l'Ukraine et les pays de l'UE. Le premier volet, d'ordre politique, avait été signé en mars par le Premier ministre, Arseni Iatseniouk.

    L'accord aura des "graves conséquences"

    La signature du document avait été initialement prévue en novembre 2013 avant la volte-face du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui a préféré se tourner vers la Russie pour obtenir une aide économique. Cette décision avait entraîné le mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président, suivie de l'annexion de la Crimée par la Russie puis de l'insurrection séparatiste dans l'Est. La Russie a averti cette semaine qu'elle prendrait des "mesures de protection" s'il s'avérait que l'accord d'association nuisait à son économie. L'UE affirme que la Russie a tout à gagner d'une modernisation de l'économie de ses voisins. L'accord d'association, inédit dans l'histoire de l'UE, porte sur une large coopération en échange, par les trois pays, d'engagements pour l'État de droit et la lutte contre la corruption.

    L'accord d'association économique signé vendredi entre l'Ukraine et l'Union européenne aura de "graves conséquences", a averti un haut diplomate russe cité par l'agence Interfax. "La conclusion d'un accord aussi sérieux relève bien sûr de la souveraineté de chaque État", a déclaré un vice-ministre des Affaires étrangères, Grigori Karassine. "Les conséquences de l'accord (signé) par l'Ukraine et la Moldavie seront sans aucun doute graves", a-t-il néanmoins ajouté. Le Kremlin a de son côté répété que la Russie prendrait des mesures pour défendre son économie "dès qu'apparaîtront" des signes de conséquences négatives.

    Une diminution considérable des échanges commerciaux 

    "Tout ce qui est nécessaire pour défendre notre économie sera entrepris", a assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du président, cité par les agences russes. L'accord commercial signé vendredi à Bruxelles vise en particulier à supprimer l'essentiel des barrières douanières entre l'Ukraine et les pays de l'UE. Moscou craint une arrivée de produits fabriqués dans l'UE, via l'Ukraine, au détriment de sa production nationale. Mercredi déjà, la Russie avait averti qu'elle prendrait des "mesures de protection" s'il s'avérait que les accords d'association signés entre l'UE et l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, nuisaient à son économie.

    Des négociations triparties entre la Russie, l'Ukraine et l'Union européenne sur les conditions d'application de l'accord doivent se tenir le 11 juillet, avait pour sa part annoncé jeudi le ministère russe des Affaires étrangères. La dégradation des relations entre l'Ukraine et la Russie ces dernières années a entraîné une diminution considérable de leurs échanges commerciaux, aggravant les difficultés de l'économie ukrainienne, en récession quasi permanente depuis plus de deux ans. La Russie et l'UE représentent chacun environ le quart des échanges commerciaux de l'Ukraine. Moscou est un partenaire commercial très important notamment pour les industries lourdes (métallurgie mais aussi chimie, aéronautique et défense) de l'Est russophone de l'Ukraine, actuellement en proie à une insurrection pro-russe.

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