La CGT, premier syndicat à la SNCF, a déposé un préavis de grève pour le 25 juin et appelle les cheminots à « hausser le ton » sur « les salaires, l'emploi et les conditions de l'emploi », a annoncé jeudi 18 juin le syndicat sur son site internet.
La SNCF a confirmé avoir reçu un préavis de grève émanant de la CGT-Cheminots mais souligne que ce mouvement s'inscrit dans le cadre d'une journée d'action « interprofessionnelle ». Dans un appel mis en ligne jeudi, le syndicat « appelle les cheminots à agir par la grève et à participer aux rassemblements et manifestations organisés dans les territoires » dans le cadre de la journée nationale d'actions sur les salaires organisée par la confédération CGT.
Gel des salaires en 2015
Aboutissement d'une campagne de pétitions « Augmentez les salaires, les minimas sociaux, les pensions » lancée en mai, cette journée donnera lieu à des actions dans une cinquantaine de départements, selon la confédération. Une manifestation est prévue jeudi après-midi à Paris. Elle partira à 14 heures de la gare Montparnasse en direction du ministère du travail où doivent être déposées les pétitions récoltées.
Pour sa part, la CGT-Cheminots entend faire de ce jour « une journée d'action nationale dans l'entreprise » pour dénoncer notamment « le gel des salaires des cheminots pour 2015 » alors que le groupe public « n'en finit plus de jongler avec plusieurs millions d'euros ».
La CGT dénonce la « casse de l’emploi »
Le syndicat réclame « 10 % d'augmentation générale » des salaires. Pour financer cette mesure, il demande « la réaffectation » de l'enveloppe de 60 millions d'euros budgétée pour l'intéressement qui sera pour la première fois versé en 2016 aux salariés, en vertu d'un accord signé par la CFDT et l'Unsa la semaine dernière.
Il fustige aussi les suppressions d'emplois au sein de l'entreprise publique. Au rythme de « 7 emplois de cheminots par jour supprimés » depuis 2007, la « casse de l'emploi et les réorganisations incessantes ont un effet immédiat sur les conditions de travail des cheminots », affirme le syndicat, qui redoute 15 000 nouvelles suppressions de postes d'ici à 2020. La dernière grève lancée de façon isolée par la CGT-Cheminots avait été suivie en mars par moins de 10 % des agents et avait très peu perturbé le réseau, selon la SNCF.