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    La Cisjordanie enterre ses morts, Israël commémore l’assassinat de Rabin

    Par AFP <time datetime="2015-10-31T08:41:19" itemprop="datePublished">31 octobre 2015 à 08:41</time> (mis à jour à <time datetime="2015-10-31T12:30:32" itemprop="dateModified">12:30</time>)
     
    Des forces de sécurité palestiniennes portent les corps de Palestiniens tués par des tirs israéliens après des attaques au coutreau, le 30 octobre 2015 à Hébron, en Cisjordanie
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> Des forces de sécurité palestiniennes portent les corps de Palestiniens tués par des tirs israéliens après des attaques au coutreau, le 30 octobre 2015 à Hébron, en Cisjordanie Photo HAZEM BADER. AFP

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    De nouvelles violences ont éclaté samedi à Hébron à l’issue des funérailles de cinq jeunes dont les autorités israéliennes confisquaient jusqu’ici les corps, tandis que l’Etat hébreu s’apprêtait à marquer le 20e anniversaire de l’assassinat d’Yitzhak Rabin en présence de l’ancien président américain Bill Clinton.

    Cet anniversaire intervient au moment où Palestiniens et Israéliens sont impliqués dans une nouvelle spirale de violences qui a de nouveau fait un mort samedi. Un Palestinien de 17 ans a été abattu par les forces israéliennes à un check-point du nord de la Cisjordanie occupée. Selon la police israélienne, il avait tenté d’attaquer à coups de couteau un des gardes, sans réussir à le blesser.

    Depuis le début du mois, les violences –des attaques menées par des Palestiniens isolés à l’arme blanche majoritairement ou des heurts entre lanceurs de pierres et soldats— ont fait 67 morts parmi les Palestiniens, dont un Arabe Israélien, et neuf parmi les Israéliens. Les violences ont débuté dans la Vieille ville de Jérusalem, où se trouve la très sensible esplanade des Mosquées, mais elles se concentrent désormais autour d’une autre poudrière: Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.

    Cette ville est de longue date le théâtre d’un conflit avec d’un côté, 500 colons israéliens vivant retranchés sous la haute protection de l’armée israélienne, de l’autre 200.000 Palestiniens qui butent sur la centaine de check-points installés par les soldats dans le cœur historique de la ville. Au milieu de la ville coupée en deux, un lieu sacré pour juifs et musulmans concentre toute les tensions: le Tombeau des patriarches, la mosquée d’Ibrahim pour les musulmans, physiquement divisé lui aussi.

    A ses abords, plusieurs Palestiniens ont été tués, présentés comme des assaillants par la police et l’armée israéliennes, et pour certains comme des victimes de soldats et de colons à la gâchette trop facile par les Palestiniens.

     

    - Une énorme foule -

     

    Des milliers de Palestiniens sous une nuée de drapeaux scandant «Nous mourrons, mais la Palestine vivra» ont enterré cinq adolescents, dont deux filles, à la mi-journée à Hébron: Bachar et Hossam al-Jaabari, 15 et 18 ans, Tareq Natcheh, 17 ans, ainsi que Bayane al-Assileh et Dania Irshaid, deux Palestiniennes de 16 et 17 ans. Ils ont été abattus par les forces israéliennes qui les accusaient d’avoir poignardé ou tenté de poignarder des soldats.

    Un autre Palestinien a été inhumé dans un quartier de Jérusalem-Est occupée et un septième à Jénine.

    Le père de Tareq Natcheh a fait part à l’AFP depuis sa maison où il recevait des condoléances de son soulagement de «pouvoir enterrer dignement» son fils, mais a affirmé qu’en «vivant dans un pays où il n’y a que la guerre, tout le monde s’attend à connaître la mort, une blessure ou à perdre un enfant».

    La vingtaine d’autres parents de Palestiniens dont les corps n’ont pas été restitués dénoncent une «punition collective» qui vient s’ajouter à l’arsenal de mesures de rétorsion des autorités israéliennes à l’encontre des familles d’assaillants présumés, qui comprend la destruction de leurs maisons.

    La tension, déjà vive à Hébron, a de nouveau grimpé à l’issue du cortège funéraire, des heurts ont opposé une nouvelle fois jeunes lanceurs de pierres et soldats. Une autre cause d’inquiétude est le bouclage du quartier de Tel Roumeida, frontalier des maisons des colons au cœur de Hébron, où désormais seuls les Palestiniens résidant dans la zone ont le droit de pénétrer.

    C’est à propos de ce quartier et dans les autres où les colons israéliens s’installent depuis plusieurs décennies qu’Amnesty International a tiré la sonnette d’alarme. “L’armée israélienne doit prendre immédiatement des mesures pour protéger les civils palestiniens des attaques de colons israéliens», exhorte l’ONG des droits de l’Homme.

     

    - Hommage à Rabin -

    Dans la soirée, à Tel-Aviv, doit se tenir un grand rassemblement à l’occasion du 20e anniversaire de l’assassinat d’Yitzhak Rabin, le Premier ministre tué de trois balles dans le dos tirées par Yigal Amir, un extrémiste juif.

    Cette année l’événement prend un relief particulier avec la présence de Bill Clinton. L’ancien président américain avait personnellement parrainé à la Maison Blanche la cérémonie de la signature des «accords d’Oslo», les premiers entre Israël représenté par Yitzhak Rabin et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dirigée à l’époque par Yasser Arafat secondée par Mahmoud Abbas, l’actuel président palestinien.

    L’assassin d’Yitzhak Rabin avait clairement expliqué qu’il voulait en l’éliminant saboter toute possibilité d’accord avec les Palestiniens.

    Depuis 20 ans, les négociations qui se sont poursuivies de façon périodique n’ont pratiquement donné de résultat, alors que les discussions sont actuellement totalement gelées.


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