• La facture de l'EPR de Flamanville s'allonge de 2 milliards

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2012-12-03T22:14" itemprop="datePublished" pubdate=""> 03/12/2012 à 22:14     </time>
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    Au total, le réacteur nucléaire de troisième génération coûtera 8 milliards d'euros, contre les 3,3 milliards prévus en 2007.

    Des militants contre l'EPR de Flamanville, devant le QG du PS rue de Solférino.

    Des militants contre l'EPR de Flamanville, devant le QG du PS rue de Solférino. © CHAUVEAU/SIPA


     

    La facture du chantier de la centrale EPR de Flamanville (Manche) s'alourdit : EDF a annoncé lundi un nouveau surcoût de deux milliards d'euros pour la construction du réacteur nucléaire de troisième génération, dont le coût total provisoire dépasse désormais les 8 milliards d'euros, contre les 3,3 milliards prévus à l'origine.

     

    "Post-Fukushima"

    L'opérateur explique cet alourdissement par "l'évolution du design de la chaudière, les études d'ingénierie supplémentaires, l'intégration des nouvelles exigences réglementaires, ainsi que les enseignements Post-Fukushima".

    Il cite également "des dépenses supplémentaires liées à des aléas industriels, comme le remplacement des 45 consoles et ses conséquences sur l'aménagement du planning des travaux ainsi que l'impact financier de l'allongement des délais de construction".

    Promesse de campagne

    Ce chantier, lancé en 2007 avec une production des premiers KWh prévue en 2016, a connu plusieurs retards et dépassements de budget. Mais il a été défendu par François Hollande lors de sa campagne électorale, au grand dam de ses alliés écologistes.

    L'EPR est présenté par ses défenseurs comme "plus puissant, plus sûr, moins gourmand en combustible, avec moins de rejets chimiques et radioactifs" dans l'environnement.

    "Qui peut croire que le réacteur sera prêt en 2016 ?"

    Mais les écologistes dénoncent un projet "inutile, dangereux et coûteux", citant en parallèle de Flamanville l'exemple de la construction de la centrale EPR d'Olkiluoto, en Finlande.

    "Cette annonce entérine ce que la Cour des comptes disait en début d'année : la construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR n'est pas une option crédible pour le mix énergétique de demain : trop chère et trop lente à déployer", a réagi Sophia Majnoni, chargée de campagne pour Greenpeace France.

    "Qui peut d'ailleurs croire que le réacteur entrera en service en 2016 alors que le chantier vient encore de subir un arrêt prolongé de plusieurs mois en raison d'un problème sur les consoles ?", s'insurge-t-elle.


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