• La France connaît son troisième hiver le plus chaud depuis 1900

    La France connaît son troisième hiver

    le plus chaud depuis 1900

    Publié le 28.02.2014, 15h31 | Mise à jour : 17h16

    Cet hiver 2013 - 2014 a été marqué par la fréquence des tempêtes, dont la plus violente reste Ulla.

    Cet hiver 2013 - 2014 a été marqué par la fréquence des tempêtes, dont la plus violente reste Ulla. | (AFP/Jean-Sébastien Evrard.)

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    Cet hiver a été particulièrement doux — parmi les trois plus chauds depuis 1900 —, et pluvieux en particulier en Bretagne qui, balayée par des tempêtes successives, a atteint son record de pluie depuis 1959, a annoncé ce vendredi Météo- dans son bilan climatique provisoire. La température moyenne de cet hiver «météorologique», c'est-à-dire décembre, janvier et février, est supérieure de 1,8°C à la normale, et la pluviométrie de 20% sur l'ensemble du pays.

    Côté thermomètre, l'hiver 1989/1990 détient le record de douceur avec +2°C par rapport à la normale, devant celui de 2006/2007 avec un peu plus de 1,8°C. Ce bilan provisoire a été réalisé le 27 février et le bilan définitif devrait être communiqué mardi. L'hiver 2013/2014 se placera alors soit au deuxième rang ex aequo, soit troisième.

    Côté précipitations, le bilan est très disparate sur le territoire. «Très abondantes sur la façade ouest du pays et du Sud-Est, elles sont en revanche restées très déficitaires de l'Hérault aux Pyrénées-Orientales ainsi que dans le Nord-Est», indique Météo-. C'est la Bretagne qui a été le plus arrosée. Un record depuis 1959 avec des cumuls de pluie de 35 cm à 1m, «soit une fois et demie, voire localement plus de deux fois supérieurs à la normale». Le nombre de jours de pluie significative, soit supérieure à 1 mm, a été compris entre 50 et 80 jours : 15 à 20 jours de plus que la normale. «Ces pluies exceptionnelles, conjuguées aux submersions marines lors des grandes marées de janvier et février, ont provoqué de sévères inondations». Le dernier hiver le plus pluvieux en Bretagne remonte à 1994/1995.

    L'année des tempêtes. Xaver, Dirk, Ulla... Cet hiver a aussi été caractérisé par des tempêtes à répétition venues d'Atlantique, «conséquence d'un anticyclone des Açores renforcé et d'une dépression d'Islande plus creuse que la normale». «Le Nord-Ouest du pays a été régulièrement balayé par des tempêtes qui passaient en réalité un peu plus au nord, et qui ont, en revanche, été très marquantes pour des pays comme la Grande-Bretagne, ou en décembre l'Allemagne et les Pays-Bas», précise Christine Berne, climatologue à Météo-. Concernant leur fréquence, aucune statistique précise permettant de comparaison n'était disponible. En revanche, «il y a eu 27 perturbations depuis le début janvier, précise Christine Berne. C'est à peu près deux fois la normale».

    Ulla s'est déchaînée. La plus violente tempête de cet hiver sur la pointe bretonne a été Ulla, les 14 et 15 février, avec des vents dépassant les 150 km/h sur les côtes, et des rafales jusqu'à 110 km/h à l'intérieur des terres. La force des vents «n'a pas présenté de caractère exceptionnel, comparé à des tempêtes historiques comme en 1999 ou en 2007», souligne la climatologue.

    Dégâts et manque à gagner. La série de tempêtes a empêché les pêcheurs de prendre la mer, pénalisé maraîchers, éleveurs et céréaliers, entraîné de nombreuses coupures d'électricité et de lignes SNCF, et provoqué l'échouage, sans précédent depuis au moins un siècle, de 21 000 oiseaux marins morts sur le littoral atlantique.

    VIDEO. Six décennies de réchauffement climatique

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    LeParisien.fr


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