• La Grèce de nouveau au cœur d'un sommet de l'UE

    Dernière modification : 30/01/2012 
    - Euro - Grèce - Union européenne

    La Grèce de nouveau au cœur d'un sommet de l'UE

     

    Les dirigeants européens se retrouvent ce lundi pour le premier sommet de l'UE de l'année, au cours duquel le cas de la Grèce doit à nouveau être discuté. Une réunion qui intervient alors qu'une grève générale contre l'austérité paralyse la Belgique.

    Par FRANCE 24 (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Les dirigeants européens entendent lundi commencer à tourner la page de la crise de la dette lors de leur premier sommet de l'année, dans un climat toutefois alourdi par une polémique autour du degré de tutelle budgétaire à imposer à la Grèce.

    La réunion débute à 15H00 à Bruxelles (14H00 GMT) et ne doit durer que quelques heures. Elle se déroulera alors qu'une grève générale d'une journée a débuté dimanche soir en Belgique pour protester contre l'austérité. Elle devrait en grande partie paralyser le pays.

     
    Par Kattalin LANDABURU, correspondante à Bruxelles

    Pour la première fois depuis longtemps, le sommet ne se tient pas dans une atmosphère d'urgence absolue autour de l'euro.

    "L'Europe n'est plus au bord du gouffre", a estimé dimanche soir le président français Nicolas Sarkozy, selon qui "la crise s'apaise".

    Malgré tout, la Grèce, enfant malade de la zone euro, continue à inquiéter sérieusement.

    Le pays est toujours en train de négocier avec ses banques en vue d'obtenir un abandon crucial de créances de 100 milliards d'euros. En parallèle, l'Allemagne se montre réticente à accepter le versement promis à Athènes d'au moins 130 milliards d'euros de nouveaux prêts sans un contrôle renforcé sur la politique menée par le pays.

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a laissé entendre dans un entretien au Wall Street Journal à paraître lundi que la Grèce ne recevrait plus d'argent si elle ne met pas en oeuvre les réformes annoncées et réduit son déficit, agitant le spectre d'un défaut de paiement.

    "Peut-être que nous et nos partenaires devons étudier des façons d'aider la Grèce dans cette tâche difficile d'une manière plus étroite", a-t-il ajouté.

    Une allusion à une proposition très controversée de Berlin consistant à placer la Grèce sous une tutelle européenne avec droit de veto sur les décisions budgétaires du gouvernement. Un abandon de souveraineté sèchement rejeté à Athènes et qui ne fait non plus l'unanimité dans l'UE.

    En dehors de la Grèce, le sommet de Bruxelles doit être l'occasion de peaufiner l'arsenal anti-crise de l'Europe. Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent adopter un nouveau traité visant à durcir leur discipline budgétaire commune. Il prévoit l'instauration généralisée d'une "règle d'or" sur le retour à l'équilibre.

    Ils doivent aussi mettre sur les rails le futur fonds de secours financier permanent pour les pays en difficulté de la zone euro (MES), qui commencera à fonctionner en juillet.

    Des clivages subsistent encore sur les ressources à lui allouer. L'Allemagne pourrait à terme accepter de l'augmenter de 500 à 750 milliards d'euros en échange de la signature du traité budgétaire, espèrent nombre de ses partenaires.

    Décidés à rassurer leurs populations, les dirigeants européens entendent surtout consacrer leur réunion à discuter des moyens de relancer la croissance et l'emploi.

    Aucune décision concrète n'est néanmoins attendue, si ne n'est la volonté affichée de réorienter les fonds de l'UE pour mieux lutter contre le chômage des jeunes et aider les petites et moyennes entreprises.
     


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