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    Laïcité : 84% des Français contre le port

    du voile dans les lieux privés

    Publié le 23.03.2013, 09h54 | Mise à jour : 11h04    lien

    84% des Français sont contre le port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans les lieux privés accueillant du public, révèle un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest France. Ces espaces regroupent les commerces, les supermarchés, les cabinets médicaux, les crèches, ou encore les écoles privées

    84% des Français sont contre le port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans les lieux privés accueillant du public, révèle un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest France. Ces espaces regroupent les commerces, les supermarchés, les cabinets médicaux, les crèches, ou encore les écoles privées | Le Parisien / PHILIPPE DE POULPIQUET

    84% des Français sont contre le port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans les lieux privés accueillant du public, révèle un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest . Seules 12 % se montrent indifférents et 4% favorables. Ces espaces regroupent les commerces, les supermarchés, les cabinets médicaux, les crèches, ou encore les écoles privées.

    Ce sondage, mené sur un échantillon de 1.004 personnes, représentatif de la population, selon la méthode des quotas, a été réalisé du 19 au 21 mars. Soit juste au moment de l'annulation, par la Cour de cassation, du licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup, dans les Yvelines. Cette décision, basée sur l'idée que le principe de laïcité ne peut s'appliquer dans une entreprise privée, a marqué une claire distinction entre la sphère privée et la sphère publique, le port de signes religieux ostensibles étant interdit depuis 2004 dans les les écoles, les collèges et les lycées publics.

     
    Une opposition partagée par tous les bords politiques

    Or ce sondage montre que «tout se passe donc comme si la distinction juridique entre espace public et lieu privé accueillant du public, rappelée par la Cour de cassation n'était pas opérante ou pertinente pour une écrasante majorité de la population», précise l'institut Ifop. L'opposition au port du voile semble transcender les clivages : 98% des sympathisants du et 92% des pro-UMP sont contre, mais aussi 77% des proches de la gauche. Au sein de ce dernier groupe, ceux qui ne s'y opposent pas (7%) sont en outre moins nombreux que ceux qui y sont indifférents (16%).

    De la même façon, les écarts sont inexistants entre hommes et femmes (84% d'opposés dans les deux cas) et peu marqués selon les générations (76% parmi les moins de 35 ans contre 86% auprès des 65 ans et plus) ou les catégories sociales (82% d'opposés parmi les CSP+ contre 87% dans les milieux populaires). «L'opinion publique est donc dans ses multiples composantes très majoritairement en demande d'une conception beaucoup plus "offensive" du principe de laïcité à la française», conclut le sondage.

    Vers une nouvelle législation ?

    Ces chiffres, «très tranchés, sont quasi identiques à ce que nous mesurions en octobre dernier concernant le port du voile ou du foulard dans les classes d'écoles publiques, auquel 89% des personnes interrogées étaient opposées», rappelle l'Ifop. Ils sont nettement supérieurs à ceux qui concernaient alors leur port dans la rue (63% d'opposés en octobre).


    La décision de la Cour de cassation a fait bondir les défenseurs de la laïcité Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, chargé par la Constitution de veiller à la protection des droits, des libertés et de l’égalité, a lui-même réclamé que la loi soit «clarifiée». «Ces incertitudes nourrissent des malentendus et des conflits préjudiciables à la cohésion républicaine, a-t-il déclaré. Elles alimentent des contentieux qui ne manqueront pas de se multiplier après les derniers développements de l'affaire Baby Loup.» La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-belkacem, «le principe de laïcité ne devait pas s'arrêter à la porte des crèches», ajoutant que «s'il y a nécessité de préciser les choses par la loi, nous (le gouvernement, NDLR) ne l'excluons pas».

    LeParisien.fr


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