L’île de Beauté accueille samedi 29 juin le grand départ de la 100e édition du Tour de France. Un cadre majestueux que traverseront les 198 coureurs du peloton. Jamais la Grande Boucle n’avait emprunté les routes corses depuis sa création en 1903. Les cyclistes parcourront trois étapes inédites (Porto-Vecchio - Bastia, Bastia - Ajaccio et Ajaccio - Calvi) avant le retour sur le continent (Nice) prévu pour le 2 juillet.

Pour la première fois depuis 1966, un sprinteur devrait selon toute vraisemblance s'emparer du premier maillot jaune de cette 100e édition. On pense donc forcément au Britannique Mark Cavendish, déjà vainqueur au sprint de 23 étapes sur le Tour !

L'Hexagone en vitrine

Cent dix ans après sa création, le Tour de France possède un pouvoir d'attraction énorme. Les scandales se sont répétés, son palmarès est entaché, mais au fil des années, des générations de suiveurs ont continué de se masser le long des routes. La Grande Boucle s’est renforcée et n’a cessé de rappeler qu’elle est bien plus qu’une course, notamment grâce au parcours proposé par les organisateurs. Le 100e Tour va ainsi mettre en lumière les plus grands sites touristiques de l’Hexagone, qui seront vus du ciel en mondovision (3,5 milliards de téléspectateurs en 2012).

Le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel, après une première semaine méditerranéenne avec notamment les calanques de Piana et deux étapes pyrénéennes, symbolise la volonté d'esthétisme des dirigeants du Tour. Le tracé offrira ainsi une vue splendide sur la cathédrale d’Albi et les remparts de Saint-Malo, avant le prestigieux Mont Ventoux, le jour du 14 juillet, puis le lac de Serre-Ponçon, pour le second "chrono", et la double ascension inédite de l'Alpe d'Huez, le 18 juillet, lors de l’étape reine de ce Tour. Pour la première fois, la dernière étape, qui partira le 21 juillet du château de Versailles, arrivera sur les Champs-Elysées au crépuscule avec en toile de fond l'Arc de Triomphe illuminé en jaune.

Froome largement favori

Un an après la première victoire d’un coureur britannique (Bradley Wiggins), un autre Anglais part favori. Deuxième l'an passé, irrésistible depuis le début de la saison (victoires à Oman, au Critérium international, au Tour de Romandie et sur le Dauphiné), Christopher Froome a la faveur des pronostics. Soutenu par une équipe Sky dominatrice, le natif de Nairobi semble intouchable.

Parmi les 198 coureurs présents dans le peloton, seul Alberto Contador (vainqueur du Tour en 2007 et 2009), semble en mesure de le menacer. L'Espagnol, absent l'an dernier, est un challenger redoutable par ses qualités tout-terrain et son tempérament offensif.

Autres anciens lauréats, l'Australien Cadel Evans (2011), âgé de 36 ans, et le Luxembourgeois Andy Schleck (2010), à la forme incertaine, affichent moins de garanties que Joaquim Rodriguez, Alejandro Valverde ou Jürgen Van den Broeck. La jeune génération, illustrée par l'Américain Tejay van Garderen, est très attendue. Aussi impatiemment que les jeunes talents Français Thibaut Pinot et Pierre Rolland.

Mais, sur la Grande Boucle, tous les maillots sont convoités, qu'ils concernent les grimpeurs ou les sprinteurs. Le spectacle promet donc d’être au rendez-vous chaque jour sur ce 100e Tour de France.