• Le CAC 40 chute de près de 3%

    Le CAC 40 chute de près de 3%

    L'Expansion.com avec AFP - publié le 23/04/2012 à 18:00

    La Bourse de Paris a terminé lundi au plus bas de l'année, cédant 2,83% au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française. La victoire possible de François Hollande ainsi que le score élevé de Marine Le Pen inquiètent les marchés. De même que la crise politique aux Pays-Bas et les mauvais indicateurs conjoncturels.

    REUTERS/Ralph Orlowski

    La Bourse de Paris a terminé lundi 23 avril au plus bas de l'année, cédant 2,83% au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française, dans un marché surtout pénalisé par le recul de Wall Street et les incertitudes politiques et économiques en Europe. A la clôture, l'indice CAC 40 a perdu 90,21 points pour s'inscrire sous la barre des 3.100 points, à 3.098,37 points, dans un volume d'échanges de 3,73 milliards d'euros.

    Ce regain d'inquiétude sur la conjoncture européenne a fait plonger les autres Bourses du Vieux continent. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini en très net repli de 3,36% à 6.523 points, tandis que la Bourse de Milan a clôturé sur une chute de 3,83% à 13.849 points. La Bourse de Londres a elle terminé fen recul de 1,85% par rapport à la clôture de vendredi.

    L'activité du secteur privé s'est fortement contractée en avril dans la zone euro et a atteint son plus bas niveau en cinq mois, ce qui laisse penser que les pays de l'Union monétaire pourraient traverser une récession plus longue que prévu, selon plusieurs analystes. "La récession à double creux, que devraient confirmer les données officielles risque donc de se prolonger pour un troisième trimestre consécutif", a estimé Chris Williamson, chef économiste chez Markit.

    Les Bourses européennes ont ouvert la séance en baisse, inquiètes par la tournure prise par le scrutin présidentiel français.

    "Les résultats sont accueillis négativement par les marchés financiers qui y voient l'illustration de la perte de soutien pour les mesures d'austérité" décidées pour contrer la crise de la dette, a expliqué Dick Green, stratège pour le site d'analyse financière Briefing.com. La victoire du socialiste, qui a dénoncé à de multiples reprises l'absence de mesures favorables à la relance de la croissance, priverait en effet la chancelière allemande Angela Merkel de son principal partenaire -Nicolas Sarkozy- dans la gestion de la crise ces dernières années, selon plusieurs analystes. De plus, les marchés s'interrogeaient sur l'influence qu'aura sur le second tour, le 6 mai, le score historique du Front National, parti d'extrême-droite dont la candidate Marine Le Pen est arrivée en troisième position.

    La France n'est pas la seule à inquiéter. L'aggravation de la crise politique aux Pays-Bas a également fortement pesé. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé lundi qu'il allait présenter à la reine la démission de son gouvernement de centre-droit, tirant les conséquences de l'échec samedi des négociations sur la réduction du déficit public. "L'incertitude politique est en train de croître en France et aux Pays-Bas", ont jugé les analystes de Charles Schwab, soulignant que "le sentiment négatif de ce début de semaine fait de l'ombre à de bons résultats trimestriels".


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