• Le Conseil fédéral d'EELV dit "non" au traité budgétaire européen

    Le Conseil fédéral d'EELV dit "non" au traité budgétaire européen

    Publié le 22.09.2012, 18h25  

    Le Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'est prononcé samedi contre la ratification du traité budgétaire européen, qui sera examinée début octobre au Parlement, recommandant aux parlementaires écologistes de voter en conséquence.

    Le Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) s'est prononcé samedi contre la ratification du traité budgétaire européen, qui sera examinée début octobre au Parlement, recommandant aux parlementaires écologistes de voter en conséquence. | Kenzo Tribouillard

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    Le Conseil fédéral d'Europe Ecologie- (EELV) s'est prononcé samedi contre la ratification du traité budgétaire européen, qui sera examinée début octobre au , recommandant aux parlementaires écologistes de voter en conséquence.
    La motion se prononçant contre cette ratification a été adoptée à une large majorité, par 77 voix contre 24 et huit votes blancs. Pour autant, il était impossible samedi de préjuger du vote des députés et sénateurs écologistes.
     

    Peu de temps avant le vote de la motion, le secrétaire national de EELV, Pascal Durand, expliquait aux journalistes qu'il appartiendrait désormais aux "parlementaires écologistes de se mettre d'accord entre eux" au sujet du traité.
    "Ils sont grands. Ils savent ce que le parti vote (...) et j'ose espérer qu'ils intégreront ce que le parti leur dit comme l'un des éléments de réflexion. Mais je suis prêt à considérer que ce n'est pas le seul", a-t-il ajouté.
    Jean-Vincent Placé, le
    du groupe EELV au Sénat, a souhaité pour sa part que les "parlementaires suivent la position du mouvement".
    Il a fait remarquer que les "règles collectives" d'EELV veulent que les parlementaires qui ont une "objection" sur les décisions du Conseil fédéral ont la possibilité de ne pas suivre ces décisions, sans pouvoir toutefois s'y opposer.
    "Je n'imagine pas que les parlementaires ne suivent pas l'avis du parti, ça n'a jamais existé", a-t-il souligné en rappelant son opposition à la ratification du traité budgétaire européen.
    Il y a 17 députés d'EELV à l'Assemblée nationale et le mouvement écologiste dispose de 12 représentants au Sénat.
    Le document estime qu'une "lecture stricte" du traité "ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd'hui confrontée l'Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique".
    Mais il souhaite aussi que l'objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB en 2013, fixé par le gouvernement, "soit différé" dans la préparation du budget pour l'année prochaine.
    Le texte "mandate le Bureau exécutif (d'EELV) pour engager des discussions avec le gouvernement et les autres formations politiques de la majorité pour déterminer avec elles un nouvel agenda européen de la France, dans le respect des propositions écologistes, visant à poursuivre et amplifier la réorientation de l'Union européenne".
    La motion recommande enfin "aux parlementaires écologistes de soutenir ces positions lors des débats et des votes au Parlement", et exprime son soutien aux "mouvements sociaux européens de lutte contre l'austérité".
    Pendant plus de deux heures de "débat politique", les intervenants se sont succédé à la tribune pour exposer avec vigueur leurs positions respectives. Plusieurs partisans d'une ratification sont montés au créneau, comme dans un baroud d'honneur, mais le principal d'entre-eux, le député européen Daniel Cohn-Bendit, n'était pas présent.
    "La seule solution possible à ce traité, c'est de voter non", a lancé l'ancienne candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly, plaidant pour un "refus fondateur" du traité.
    Eva Joly a indiqué qu'elle ne participerait pas à la manifestation du 30 septembre à Paris organisée par le Front de gauche contre l'austérité et le traité européen, soucieuse, comme plusieurs autres, de montrer que son non au traité n'a rien de commun avec celui des "souverainistes" ou du Front de gauche.
    Le député Denis Baupin, partisan du non, a estimé que le traité constituait "un obstacle à la transition écologique".
    L'eurodéputé Yannick Jadot a plaidé en revanche vivement en faveur de la ratification. "Nous avons fait le pari de travailler avec les socialistes, de changer ce pays et de changer l'Europe (...) La position pour le oui (...) est profondément pragmatique. Elle vise (...) à trouver le bon chemin (...) vers mieux d'Europe" et une Europe "plus démocratique".
    "Si on vote contre le traité, la logique voudrait qu'on vote contre la loi organique et contre le budget et qu'on saute du gouvernement. C'est ça la cohérence", a remarqué la sénatrice Laïla Aïchi, en appelant à ratifier le traité pour que la France "pèse plus dans l'Europe".


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