• Le diagnostic rassurant du FMI sur les finances publiques

    Le diagnostic rassurant du FMI

    sur les finances publiques

    Par Jean-Pierre Robin Mis à jour <time class="updated" datetime="17-04-2012T22:19:00+02:00;">le 17/04/2012 à 22:19</time> | publié <time datetime="17-04-2012T21:27:00+02:00;" pubdate="">le 17/04/2012 à 21:27</time> 

    Les experts du Fonds monétaire international estiment que la dérive des comptes publics est sous contrôle.

    La dérive des comptes publics qui frappe la plupart des pays avancés, et pas seulement l'Europe, est sous contrôle. Tel est le message plutôt rassurant que lance le FMI dans son «Moniteur des finances publiques», lequel dresse chaque semestre le bilan des comptes d'une soixantaine de pays membres de l'organisation financière internationale.

    «D'ici à 2015, il est prévu que le ratio de la dette(en pourcentage) du PIB se sera stabilisé ou aura commencé à baisser dans 85 % des pays couverts», estiment les experts. Ce sera le cas de la France, où le pic serait de 90,8 % en 2013, et de l'Italie, à 123,8 % la même année. En revanche, aux États-Unis et au Japon, la dette devrait continuer de s'alourdir pour atteindre respectivement 113 % et 256,6 % en 2017.

    Ces scénarios partent d'hypothèses sur les taux d'intérêt que les États paient à leurs créanciers, ou plus précisément sur le niveau des taux comparé au rythme de la croissance nominale (y compris l'inflation). Par exemple, dans une économie qui croît au rythme de 3 %, le taux d'endettement sera stabilisé si le taux d'intérêt ne dépasse pas 3 %, et même si la dette elle-même continue d'augmenter de 3 % l'an, pour prendre un cas simple.

    Château de cartes

    Le risque est que les taux d'intérêt augmentent plus vite que la croissance - ils sont actuellement historiquement très bas -, ce qui ferait basculer tout l'édifice. Selon le FMI, «pour beaucoup d'économies avancées, y compris la France, l'Italie et le Royaume-Uni, il suffirait de petits chocs sur les taux pour empêcher la stabilisation de la dette à moyen terme».

    Le «Moniteur des finances publiques», véritable laboratoire comparatif qui distribue les bons et les mauvais points, considère par ailleurs que le déficit annuel français représentera encore 3,9 % du PIB en 2013, et non pas 3 % comme le prétendent les deux principaux candidats à la présidentielle. C'est dire si la situation de nos comptes dépend des taux d'intérêt et de notre crédibilité sur les marchés.

    Autre avis qui se veut encourageant, le FMI considère que le rythme auquel s'effectue l'assainissement des finances publiques dans les pays avancés est le bon. Il va même jusqu'à suggérer qu'il serait préférable de ne pas en rajouter si les économies étaient confrontées à une récession. On pourrait «laisser jouer les stabilisateurs automatiques», pour reprendre la formule des techniciens. Mais à une condition, selon le FMI, que les gouvernements affichent des programmes pluriannuels forts d'économies budgétaires.

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