• Le dilemme de Sarkozy et Merkel : recapitaliser... mais comment ?

    Le dilemme de Sarkozy et Merkel : recapitaliser... mais comment ?

    le 09 octobre 2011 à 09h54 , mis à jour le 09 octobre 2011 à 16h49

    Dossier : Crise financière

    La recapitalisation des banques européennes, hypothèse longtemps refusée en Europe, est au menu des entretiens entre le président français et la chancelière allemande ce dimanche à Berlin. Avec une question cruellement simple : où trouver l'argent ?

    Nicolas Sarkozy Angela MerkelLe président français et la chancelière allemande en novembre 2009 © ABACA

    La réunion, qui s'est ouverte dimanche en milieu d'après-midi, a tout l'aspect d'un sommet de crise : Angela Merkel reçoit Nicolas Sarkozy à Berlin pour tenter de trouver un terrain d'entente sur la manière de recapitaliser les banques européennes, une étape devenue cruciale pour résoudre la crise de la zone euro. Certaines commencent en effet à vaciller sous l'effet de la crise de la dette qui s'éternise. Plus d'une ne résisterait notamment pas à un nouveau sauvetage de la Grèce au bord de la faillite, qui impliquerait une forte décote de sa dette.

    Déjà, la débâcle de la banque franco-belge Dexia place la Belgique dans la ligne de mire des agences de notation tandis que les notes de solvabilité de l'Italie et de l'Espagne ont encore été abaissées vendredi par Fitch Ratings. Moody's a elle dégradé celles de banques portugaises et britanniques.

    Pas touche au fonds européen

    Samedi, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde, qui avait été la première à appeler fin août à une recapitalisation "urgente" des banques européennes, s'est entretenue avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée pour d'ultimes tractations avant la réunion franco-allemande. Les grandes banques françaises seraient prêtes à accepter une recapitalisation par l'Etat à hauteur de 10 à 15 milliards d'euros, à condition que la première banque allemande Deutsche Bank augmente également son capital, à en croire le Frankfurter Allgemeine Zeitung samedi, citant des sources financières. Mais l'Allemagne préfèrerait que les banques essaient d'abord de trouver des capitaux par leurs propres moyens, avant de demander l'aide des Etats. Le fonds européen de secours (FESF) pourrait intervenir en dernier recours, "seulement si un Etat n'y arrive pas par ses propres moyens", a insisté vendredi Angela Merkel.

    La presse allemande soupçonne la France de vouloir puiser dans les fonds européens plutôt que dans ses propres caisses pour aider les banques, de peur de perdre sa précieuse note de solvabilité "AAA". Le gouvernement français a démenti vendredi des divergences de vues avec l'Allemagne et a plaidé pour une opération coordonnée des Etats européens pour recapitaliser leurs banques. La Commission européenne veut présenter dans les prochains jours une proposition en ce sens, avant le sommet des dirigeants de l'Union européenne et de la zone euro les 17 et 18 octobre à Bruxelles.

    le 09 octobre 2011 à 09:54

     

     

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