• Le duel Copé-Fillon confirmé, les statuts de l'UMP pointés du doigt

    Le duel Copé-Fillon confirmé, les statuts de l'UMP pointés du doigt

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-09-18T21:00:45+02:00" itemprop="datePublished">18.09.2012 à 21h00</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-09-18T21:07:50+02:00" itemprop="dateModified">18.09.2012 à 21h07</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Le logo de l'UMP </figure>

    Le face-à-face annoncé aura bien lieu. Le "combat fratricide" tant redouté par des ténors de droite comme Alain Juppé se profile. La campagne pour la présidence de l'UMP se résumera bien à un duel entre François Fillon et Jean-François Copé, au regret de certains, qui plaidaient pour plus de pluralisme dans le parti. Les "petits" candidats, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Henri Guaino, qui n'ont pas été en mesure de valider leur candidature, pestent depuis plusieurs semaines contre la lourdeur de la procédure de préselection et dénoncent un "système verrouillé".

    Pendant cette précampagne, Mme Kosciusko-Morizet et M. Le Maire ont tenté – en vain – d'obtenir un assouplissement des règles du jeu. Mais MM. Fillon et Copé n'ont pas voulu changer les modalités en cours de campagne, se disant en revanche favorable à une réforme après l'élection.

    Lire l'article : Malaise au sein de l'UMP sur les conditions du scrutin (lien abonnés)

    Pourtant, aujourd'hui, même François Fillon, pourtant qualifié, critique la campagne : "Est-ce que les statuts de l'UMP sont adaptés ? Non. La lourdeur de la mécanique pour rechercher les parrainages mérite incontestablement d'être réformée lors d'un congrès à venir", déclare l'ancien premier ministre, dans Le Parisien du 18 septembre. "Ce sont des statuts qui ont été votés il y a dix ans" lors de la création de l'UMP, a aussi souligné M. Copé, le 5 septembre, regrettant "des contraintes vraiment très rigides", sur lesquelles "il faut qu'[un] débat "ait lieu".

    DES STATUTS VOTÉS EN 2002

    C'est en 2002, à la création de l'UMP, dans l'article 26 b des statuts, qu'a été fixée la règle des 3 % de parrainages : c'est le nombre d'adhérents qu'il faut convaincre, répartis sur au moins dix fédérations différentes.

    Pour Edouard Philippe, qui a participé à l'élaboration des statuts de l'UMP, les accusations de "verrouillage" ne sont pas justifiées. Interrogé par Le Monde, M. Philippe, qui fut directeur général du mouvement sous la présidence d'Alain Juppé de 2002 à 2004, affirme que la barre des 3 % de parrainages a au contraire été adoptée "dans une logique de démocratie maximale".

    "Partant du principe que le président du parti devait être élu par les militants, il fallait trouver un système permettant d'avoir plusieurs candidats à l'élection interne", explique Edouard Philippe, maire du Havre. "L'idée de faire valider les candidatures avec des parrainages venant d'un certain nombre de parlementaires avait été évoquée. Mais nous avions voulu donner le dernier mot aux militants, en plaçant le filtre à un niveau assez élevé pour ne pas avoir cinquante candidats, tout en ayant le souci d'organiser l'élection la plus ouverte possible...", raconte-t-il, ajoutant : "La barre des 3 % avait donc été adoptée, ce qui théoriquement, ouvrait le jeu car elle permettait aux minoritaires de se présenter", précise-t-il.

    "L'APPLICATION DES STATUTS, C'EST UNE AUTRE HISTOIRE..."

    "Les principes généraux adoptés étaient de bons principes", insiste l'ancien directeur général de l'UMP, selon lequel "il est faux d'affirmer que les statuts ont été prévus pour empêcher à un candidat de se présenter". Une manière de répondre aux accusations d'un des "petits" candidats, selon lesquels les statuts du parti avaient été mis en place pour éviter la multiplication des candidatures, afin que les adhérents soutiennent massivement un candidat principal.

    Pour certains, c'est la procédure qui a rendu compliquée la collecte des parrainages. Et non les statuts. C'est ce que pense notamment Mme Kosciusko-Morizet, qui a plaidé pour que les adhérents puissent accorder leur parrainage en ligne.

    Les modalités d'application concrète des statuts ont été préparées par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) et tranchées par le bureau politique de l'UMP, le 18 juillet. La procédure retenue a prévu que chaque candidat doit être parrainé par 7 924 adhérents à jour de cotisation au 30 juin (soit 3 % des adhérents). Le parrain devant télécharger puis imprimer un formulaire sur le site de l'UMP, y inscrire son numéro d'adhérent, joindre une photocopie de sa carte d'identité valide et renvoyer le tout par courrier au candidat de son choix.

    Par ailleurs, la période de collecte des parrainages a été fixée entre le 18 juillet et le 18 septembre. Un calendrier qui n'a pas rendu la tâche plus aisée, en plein été, regrettent encore les "petits" candidats. 

    "Les statuts ont posé le principe de base. Ensuite, leur application, c'est une autre histoire...", défend pourtant M. Philippe.


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