• Le gestionnaire du grand emprunt tire sa révérence

    Le Point.fr - Publié le 10/05/2012 à 18:27

    Le commissaire général à l'investissement, René Ricol, a remis sa démission à Nicolas Sarkozy après l'élection de François Hollande.

    René Ricol a mené de façon plutôt consensuelle la répartition des crédits du grand emprunt.

    René Ricol a mené de façon plutôt consensuelle la répartition des crédits du grand emprunt. © Bertrand Guay / AFP


     

    Le commissaire général à l'investissement, René Ricol, qui gérait les 35 milliards d'euros du "grand emprunt", a remis jeudi sa démission au président sortant Nicolas Sarkozy, ont annoncé ses services dans un communiqué. Nommé en janvier 2010, René Ricol, proche de Nicolas Sarkozy et dont le nom avait circulé comme possible directeur de sa campagne électorale, laisse à Philippe Bouyoux, commissaire général adjoint, le soin d'assurer la transition, précise le commissariat général. René Ricol a également remis, cette fois au Premier ministre François Fillon, sa démission de ses fonctions à la tête de la mission de coordination des dispositifs publics de soutien aux entreprises.

    Le commissaire général à l'investissement, rappellent ses services, "avait indiqué vouloir quitter ses fonctions après l'élection présidentielle". Il jugeait, ajoutent-ils, "conforme à la règle républicaine de permettre au chef du gouvernement qui sera désigné par François François Hollande (...) le soin de désigner les collaborateurs qui lui paraîtront les mieux à même d'exercer ces fonctions". Très consensuelle, la gestion de la manne du "grand emprunt" voulu par Nicolas Sarkozy pour relancer l'économie française après la crise de 2008 avait associé deux anciens Premiers ministres, Alain Juppé et Michel Rocard, coprésidents du comité de surveillance du Commissariat général à l'investissement.

    Ceux-ci ont encore salué, fin mars, à l'unisson le "bilan favorable" de cette opération dont ils avaient souhaité la reconduction au-delà de l'élection présidentielle. René Ricol avait indiqué alors que 27 milliards d'euros sur les 35 disponibles avaient été engagés ou étaient sur le point de l'être, représentant 80 milliards d'investissements par un "effet de levier" avec les autres intervenants.


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