• Le monde continue à avancer « vers une génération sans sida »

    Le monde continue à avancer

    « vers une génération sans sida »

    Le Monde | <time datetime="2015-07-14T13:39:49+02:00" itemprop="datePublished">14.07.2015 à 13h39</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-14T16:12:01+02:00" itemprop="dateModified">14.07.2015 à 16h12</time>

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Selon l’ONU, 2 millions de personnes ont été nouvellement infectées en 2014, une baisse de 35,5 % en quinze ans. Les infections se sont même effondrées de 58 % chez les enfants. <figcaption class="legende" data-caption="Selon l’ONU, 2 millions de personnes ont été nouvellement infectées en 2014, une baisse de 35,5 % en quinze ans. Les infections se sont même effondrées de 58 % chez les enfants."></figcaption> </figure>

    Se dirige-t-on vers une « génération sans sida » ? Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’a pas hésité à se montrer péremptoire, mardi 14 juillet, après la publication de données montrant que les nouvelles infections au VIH ont chuté de plus d’un tiers depuis 2000.

    « Le monde a réussi. Nous avons réussi et dépassé (...) les objectifs concernant le sida (...) Mettre fin à l'épidémie de sida (...) d'ici à 2030 est ambitieux, mais réaliste. »

    En septembre 2000, à l’occasion du Sommet du millénaire, les 189 Etats membres de l’ONU avaient adopté la déclaration du millénaire, dans laquelle étaient exposés les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Parmi ces objectifs, le sixième a pour but de combattre le VIH, le paludisme et d’autres maladies.

    Chute de la mortalité

    Ce dernier objectif est considéré comme atteint : entre 2000 et 2014, les nouvelles infections ont reculé de 35,5 %, soit 2 millions de nouveaux cas. Encore mieux, elles se sont effondrées de 58 % parmi les enfants. « L’épidémie a été enrayée et inversée », a affirmé mardi le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

    Toujours en 2014, 1,2 million de personnes sont mortes de causes liées au sida, soit une chute de 41 % depuis le pic de 2004, selon le rapport. La tuberculose reste la principale cause de mort parmi les personnes vivant avec le VIH.

    Les antirétroviraux, efficaces mais trop chers

    L’ONU note que les efforts déployés – et notamment les financements débloqués pour moitié par les Etats-Unis – ont aussi permis d’ atteindre la cible fixée en 2011 consistant à mettre 15 millions de personnes sous traitements antirétroviraux (TARV) en 2015, contre seulement 1 million en 2001. En 2014, 36,9 millions de personnes vivaient avec le sida. Le secrétaire général de l’ONU a notamment salué les performances de la Namibie, où 95 % des femmes enceintes ont désormais accès aux traitements HIV.

    Les Nations unies appellent toutefois à une baisse des prix des matières premières utilisées dans la fabrication des antirétroviraux, et déplorent que seules deux entreprises se partagent 71 % ce marché. Le marché des outils de diagnostic est lui aussi dominé à 90 % par deux sociétés, alors que la demande augmente.

    L’Asie inquiète

    « Nous avons brisé la trajectoire de l'épidémie. Nous voyons une baisse du nombre d'infections dans 83 pays » , s'est félicité Michel Sidibé, directeur de l’Onusida depuis Addis-Abeba. L’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée, représentant 70 % des cas, avec 25,8 millions de personnes vivant avec le sida l’an dernier.

    Mais la région Asie-Pacifique, bien que moins affectée avec seulement 5 millions de personnes vivant avec le virus l’an dernier, préoccupe toutefois les experts en raison d’une recrudescence des cas. Les nouvelles infections y ont progressé de 3 % entre 2010 et 2014. La Chine, l’Inde et l’Indonésie représentent 78 % des nouvelles infections dans la région l’an dernier.

    Pour parvenir à mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, l’ONU demande que près de 32 milliards de dollars (29 milliards d’euros) soient désormais investis chaque année d’ici à 2020 dans la lutte contre le sida, contre 21,7 milliards actuellement. L'ONU s'est fixé des objectifs intermédiaires pour 2020 en utilisant une formule « 90-90-90 » : 90 % des personnes infectées avec le VIH doivent le savoir (contre environ la moitié actuellement) ; 90 % des personnes connaissant leur statut doivent suivre un traitement ; 90 % de celles qui sont traitées doivent voir leur charge virale supprimée (devenue indétectable).

    Actuellement, 19 millions de personnes ne savent pas qu’elles sont infectées et 20 millions de personnes attendent leur traitement.


     

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :