• Le Mont Fuji, les rizières de Chine ou Agadez au patrimoine mondial de l'Unesco

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    Le Mont Fuji, les rizières de Chine ou Agadez au patrimoine mondial de l'Unesco

    <time datetime="2013-06-22T15:08:36+02:00" itemprop="datePublished">22 juin 2013 à 15:08</time>

    La silhouette du Mon Fuji, observée depuis Tokyo.

    La silhouette du Mon Fuji, observée depuis Tokyo. (© Issei Kato / Reuters)

    L'organisation a élargi samedi la liste des sites classés.

    Le Mont Fuji a été inscrit samedi au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Comité du patrimoine mondial, réuni pour sa 37e session annuelle à Phnom Penh, a classé le site dans la liste des biens culturels, tout comme les rizières en terrasses de Honghe (Chine), la ville nigérienne d’Agadez et la station baleinière canadienne de Red Bay.

    «Le Fujisan (mont Fuji), cône volcanique solitaire, souvent couronné de neige, s’élevant au-dessus de villages, de la mer et de lacs bordés d’arbres, a inspiré les artistes et les poètes et a été l’objet d’un pèlerinage depuis des siècles», notait l’Unesco dans le document préparatoire à la réunion.

    «Le respect et la crainte qu’inspirent la forme majestueuse du mont Fuji et l’activité volcanique intermittente donnèrent naissance à des pratiques religieuses qui associent le shintoïsme et le bouddhisme», ajoutait le texte.

    «La forme conique quasi parfaite du mont Fuji couronné de neige a inspiré les artistes au début du XIXe siècle, qui ont produit des images qui transcendent les cultures et ont permis de faire connaître la montagne à travers le monde et d’avoir une profonde influence sur le développement de l’art occidental».

    La partie classée par l’Unesco comprend le sommet de la montagne et, répartis sur les pentes et à son pied, sept sanctuaires, des auberges accueillant les pèlerins et un groupe de «phénomènes naturels révérés» (des sources, une chute d’eau, une pinède et des arbres moulés dans la lave).

    Le volcan, à environ 100 km au sud-ouest de Tokyo, s’élève à 3.776 mètres d’altitude et ses pentes sud descendent jusqu’aux rivages de la mer dans la baie de Suruga.

    Le Mont Fuji est le 17e site du Japon classé par l’Unesco. A côté des monuments historiques de l’ancienne Kyoto, on trouve aussi le mémorial de la paix d’Hiroshima, les sanctuaires et temples de la ville de Nikko, les monuments de l’antique capitale Nara, ou encore le très célèbre sanctuaire shinto d’Itsukushima, avec son «tori» (portique) rouge les pieds dans l’eau.

    Des rizières en terrasses

      

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    Samedi, l’Unesco a aussi inscrit le paysage culturel des rizières en terrasses des Hanis de Honghe, dans le Yunnan (Chine). Ce site de 16.603 hectares abrite des terrasses qui s’étagent sur les pentes escarpées du mont Ailao et descendent jusqu’à la rive sud de la Rivière rouge. Depuis 1.300 ans, le peuple Hani a développé un système complexe de canaux et d’agriculture intégrée qui associe l’élevage et la production du riz rouge, produit de base. «Ce système de gestion de la terre particulièrement durable témoigne d’une extraordinaire harmonie entre les hommes et leur environnement, tant du point de vue visuel qu’écologique. Il repose sur des structures sociales et religieuses très anciennes», a estimé l’Unesco.

    L’organisation onusienne a aussi inscrit le centre historique d’Agadez, carrefour du commerce caravanier au Niger, qui comprend notamment une mosquée au minaret imposant et le palais du sultan, remontant au XVe et XVIe siècle. Elle est caractérisée par une architecture en abode, brique d’argile non cuite obtenue par un séchage au soleil. «Depuis le XVe siècle, Agadez, “porte du désert”, fut un carrefour exceptionnel du commerce caravanier. Elle apporte le témoignage d’une ville historique ancienne, formant un centre d’échanges culturels transsaharien majeur», a estimé l’Unesco.

     A Tuareg woman crosses the street in front of a mud building in the Old Quarter of the desert city of Agadez December 20, 2006. Agadez has since the Middle Ages, been a way station for Muslim traders and pilgrim caravans crossing the Sahara desert.  REUTERS/Tientan Ling (NIGER) - RTR1KLEU

    © Reuters 

    Le Comité du patrimoine mondial a enfin récompensé la station baleinière canadienne de Red Bay où opéraient les marins basques au XVIe siècle.

    Il doit examiner au total l’inscription de 31 sites naturels et culturels au patrimoine mondial qui comptait avant cette session 962 noms dans 157 pays.

    Vendredi ont été notamment inscrits le Mont Etna (Italie), les forts de colline du Rajasthan (Inde) et l’Erg du Namib (Namibie). Parmi les candidats qui espèrent encore être distingués pour leur «valeur universelle exceptionnelle» figurent aussi les villas Médicis (Italie).*

    L'Etna inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

    <time datetime="2013-06-21T13:32:54.542247+02:00" itemprop="datePublished">21 juin 2013 à 13:32   </time>lien

     Le volcan italien Etna, le 8 mars 2006  

    Le volcan italien Etna, le 8 mars 2006 (Photo Fabrizio Villa. AFP)

    L'agence des Nations unies souligne que le volcan italien, le plus important en activité en Europe, est une «destination privilégiée pour la recherche et l'éducation».

    L’Unesco a inscrit vendredi au patrimoine mondial le volcan italien Etna, l’un des volcans «les plus emblématiques et les plus actifs du monde». Le mont Etna, qui culmine à 3 300 mètres dans l’est de la Sicile, est le plus important volcan en activité en Europe, avec une activité connue depuis au moins 2 700 ans, «ce qui en fait l’une des histoires documentées du volcanisme les plus longues du monde», selon l’agence des Nations unies.

    «Les cratères de sommet, les cônes de cendres, les coulées de lave, les grottes de lave et la dépression du Valle de Bove font du mont Etna une destination privilégiée pour la recherche et l’éducation», estime l’Unesco, qui note qu’il continue d'«influencer la volcanologie, la géophysique et d’autres disciplines des sciences de la Terre». «Sa notoriété, son importance scientifique et ses valeurs culturelles et pédagogiques sont d’importance mondiale».

    Proche de Catane, deuxième ville de Sicile, le volcan, avec ses 200 km de circonférence, est né d’une série d’éruptions sous-marines il y a 500 000 ans. Des explosions ont encore lieu périodiquement dans le cratère central et des coulées sur les flancs du volcan, mettant parfois en danger des villages qui sont construits jusqu’à 800 mètres d’altitude.

    La ville de Catane a été plusieurs fois atteinte et avait même été presque entièrement détruite lors de la plus grande éruption en 1669, avant d’être reconstruite dans le style baroque. La zone classée par l’Unesco, qui compte peu d’infrastructures (quelques abris le long des chemins de montagne, 50 petites stations de surveillance sismique et un observatoire scientifique) fait partie du parc naturel «il parco dell’Etna» créé en 1987.

    Sur les pentes du volcan se trouve un arbre célèbre, «il castagno» («le châtaigner des cent chevaux»), sous lequel auraient trouvé refuge une centaine de cavaliers pendant une tempête. Le royaume des deux Sicile avait émis un acte de «protection publique» de cet arbre en 1745, une décision parmi les premières en faveur de l’environnement.

    Le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, réuni pour sa session annuelle à Phnom Penh, a également distingué vendredi l’Erg du Namib, premier site naturel de Namibie à faire son entrée au patrimoine mondial. Le désert de dunes, dont la principale source d’eau est le brouillard, s’étend sur plus de 3 millions d’hectares le long de la côte atlantique. «L’endroit est exceptionnel car les dunes sont constituées de matériaux venus de loin, transportés depuis l’intérieur de l’Afrique australe par les cours d’eau, les courants océaniques et le vent», a souligné l’organisation dans un communiqué.

    La Réserve de biosphère El Pinacate et le grand désert d’Altar au Mexique ont également été inscrits, l’Unesco soulignant l'«association spectaculaire de formes de relief du désert, comprenant à la fois des systèmes volcaniques et des systèmes dunaires».

    La «mosaïque» d’habitats de ce désert «apparemment inhospitalier» abrite plus de 540 espèces de plantes, 44 mammifères, plus de 200 espèces d’oiseaux et plus de 40 reptiles. Le Comité doit examiner au total l’inscription de 31 sites naturels et culturels au patrimoine mondial qui comptait avant cette réunion 962 noms dans 157 pays. Parmi les candidats qui espèrent être distingués pour leur «valeur universelle exceptionnelle» figurent le Mont Fuji (Japon), la ville d’Agadez (Niger) et les villas Médicis (Italie).

     


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