• Le nouveau ministre de l’Intérieur veut rassurer les policiers marseillais

    Le nouveau ministre de l’Intérieur veut rassurer les policiers marseillais

    Damien Delseny, envoyé spécial à Marseille (Bouches-du-Rhône) | Publié le 21.05.2012, 21h27

    Marseille (Bouches-du-Rhône), lundi. Manuel Valls à la sortie du commissariat installé dans la gare Saint-Charles.

    Marseille (Bouches-du-Rhône), lundi. Manuel Valls à la sortie du commissariat installé dans la gare Saint-Charles. | AFP/BORIS HORVAT

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    Marseille attire les ministres de l’Intérieur. Pas étonnant que Manuel Valls ait donc choisi cette « ville symbole » pour son premier déplacement en province hier. Aucune annonce fracassante au menu. Sans doute pour se démarquer de ses prédécesseurs, qui arrivaient souvent avec les bras chargés de renforts ou de promesses. Au détour d’un échange avec les policiers locaux, Manuel Valls glisse quand même qu’ « à l’évidence, il faudra des moyens supplémentaires ».

    Après une arrivée dans la cohue de la gare Saint-Charles, le nouveau ministre de l’Intérieur s’est rendu à l’Evêché, le site mythique de la police marseillaise. Là, il s’agissait de rassurer les policiers. « Confiance », « soutien », Manuel Valls choisit ses mots pour guérir les maux, questionnant même à la volée : « Comment est le moral ? Allez-y, parlez-moi ». Vient ensuite le déplacement devant le lycée Saint-Exupéry dans les , là même où s’est déroulé le dernier règlement de comptes en date. Là encore, il faut rassurer les habitants et les élus.

    « Ceux qui font preuve de loyauté n’ont rien à craindre »

    Sous des trombes d’eau, Manuel Valls est l’objet de toutes les curiosités des jeunes, qui le mitraillent avec leurs smartphones. « Je sais même pas qui c’est, mais je le photographie quand même », lance l’un d’eux. « C’est le premier ministre de l’intérieur », lui répond un copain. Pour son premier déplacement loin de , Manuel Valls subit le même régime climatique que le jour de son investiture. Mais malgré l’orage, il se veut rassurant quand il s’agit d’évoquer les soupçons de « chasse aux sorcières » dans la police, lancés par son prédécesseur Claude Guéant, avec l’éviction attendue de deux poids lourds de la police, Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini. « J’ai une approche républicaine de la police », répond-il, vantant ensuite son « impartialité » : « Ceux qui font preuve de loyauté n’ont rien à craindre », glisse-t-il. Une phrase sans doute entendue par le préfet Alain Gardère, ancien du cabinet de Claude Guéant, bombardé à Marseille l’an dernier et dont l’avenir est forcément en pointillé. Mais hier à Marseille, il n’était pas question de se mouiller, malgré le temps. « Le ministre est ici pour écouter et comprendre les problèmes », détaille un proche.

    Après une entrevue avec le maire Jean-Claude Gaudin, où il a notamment été question de vidéo-surveillance, Manuel Valls s’est quand même risqué à un commentaire sur la prolifération des armes de guerre dans la région : « Le travail sur le trafic d’armes a sans douté été un peu abandonné, il faut réactiver tous les moyens pour lutter contre. » Comme ses prédécesseurs, Manuel Valls va essayer de faire taire les kalashnikov. Un autre symbole qui colle à Marseille.

    Le Parisien


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