À Naples, la visite du Pape suscite l'enthousiasme. François a été accueilli chaleureusement samedi dans le quartier défavorisé de Scampia à Naples, pour son premier voyage dans la plus grande ville du Mezzogiorno, affectée par les plaies du chômage et de la mafia. En forme et souriant, le souverain pontife est arrivé dans une grande papamobile découverte, acclamé par des dizaines de milliers de Napolitains, sur une immense place au milieu des HLM. Il s'est plongé rapidement dans la foule de jeunes et d'enfants qui cherchaient à le saluer individuellement. Deux adolescents ont mis leurs bras sur les épaules du pape et pris un selfie avec lui. Il a ensuite rejoint un podium en métal, des centaines d'enfants s'asseyant autour de lui. «Ne cédez pas au mal, jamais», proclamait une grande banderole blanche sur un immeuble.
<aside class="fig-embed fig-exergue"></aside>«La vie à Naples n'a jamais été facile, mais elle n'est jamais triste»
Le pape François est à Naples pour délivrer un message musclé contre l'illégalité, encourageant la lutte pour une meilleure gestion de la ville. «La corruption pue, la société corrompue pue», a-t-il ainsi lancé depuis la tribune. «Ceux qui prennent la voie du mal volent un morceau d'espérance à eux-mêmes, à la société, à tant de gens honnêtes, à la bonne réputation de la ville, à son économie», a-t-il ajouté dans une référence à la criminalité organisée.
François a soigneusement évité de parler directement de mafia dans ce quartier emblématique des grands problèmes sociaux de Naples, où la Camorra, la criminalité organisée, est encore implantée. «La vie à Naples n'a jamais été facile, mais elle n'est jamais triste, sa grande ressource est la joie», a-t-il tempéré.
François avait fait une première étape auparavant au sanctuaire de la Vierge du Rosaire de Pompéi, très vénérée par les habitants de la Campanie. Il y a récité la «petite supplique», un texte pour la bénédiction des habitants de la grande cité. Des centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues de cette métropole très catholique, tout au long de cette journée chargée pour le pape argentin, qui a prévu neuf étapes et doit prendre la parole à six reprises.
<figure class="fig-photo fig-media-full" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="fig-media-legende"></figcaption></figure>
Les mesures de sécurité sont drastiques, d'autant que le pape circulera en voiture sur un total de 25 kilomètres. Selon la presse locale, 3000 agents des forces de l'ordre, dont des tireurs d'élite sur les toits, ont été déployés.
(Avec AFP)