• Le point sur l?intervention militaire russe en Syrie

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    Le point sur l’intervention militaire russe

    en Syrie

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2015-10-07T08:47:57+02:00" itemprop="datePublished">07.10.2015 à 08h47</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-07T16:32:23+02:00" itemprop="dateModified">07.10.2015 à 16h32  lien </time>

     

    Près d’une semaine après le début des bombardements de l’armée russe en Syrie, Moscou continue de pousser ses pions, annonçant que l’intervention militaire, censée détruire des cibles de l’organisation Etat islamique (EI), a aussi pour but de préparer une offensive terrestre de l’armée de Bachar Al-Assad.

     
    Les frappes russes du 30 septembre 2015 en Syrie.

    Critiquée pour avoir bombardé des groupes rebelles, dont certains financés et entraînés par les Etats-Unis, la Russie a clairement déclaré, par la voix de son président, Vladimir Poutine, que la campagne militaire allait s’intensifier pour permettre à l’armée syrienne de préparer une offensive terrestre. Dans la foulée, une source militaire syrienne citée par l’AFP annonçait une offensive dans la province de Hama, un secteur occupé par un groupe de forces de l’opposition, dont des rebelles modérés et islamistes.

    Moscou aurait détruit cent douze cibles djihadistes depuis le 30 septembre, a affirmé Vladimir Poutine. Des bâtiments de la marine croisant en mer Caspienne ont aussi tiré vingt-six missiles, selon Moscou. Mais des doutes subsistent, notamment chez les Occidentaux, sur les véritables cibles des Russes.

    L’aviation russe a en effet beaucoup plus tendance à frapper l’opposition et des groupes armés autres que l’EI que les troupes du « califat islamique » proprement dit. Les premiers représentent une menace réelle pour un régime aux abois, quand le second reste un danger plus lointain. Les troupes de l’Etat islamique restent globalement tenues à l’écart de la « Syrie utile » encore aux mains de Bachar Al-Assad : l’axe et les villes de Damas et de Homs, et la région côtière alaouite, fief du régime.

    Lire aussi : En Syrie, la Russie frappe plus l’opposition que l’Etat islamique

    • Les Etats-Unis démentent toute « coordination » avec la Russie

    Mercredi 7 octobre dans la matinée, la Russie a évoqué la possibilité de mettre en place une coordination de ses frappes en Syrie avec celles de la coalition internationale, d’une soixantaine de pays, emmenée par les Etats-Unis. Selon le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la défense, des « détails techniques » seraient même discutés avec des experts du Pentagone ce jour même.

    Une information démentie par le secrétaire à la défense américain, Ashton Carter, qui en a profité pour critiquer à nouveau la stratégie militaire russe, qualifiée d’« erreur fondamentale ».

    « J’ai déjà dit que nous pensions que la Russie avait une mauvaise stratégie. Ils continuent à frapper des cibles qui ne sont pas de l’EI. En dépit de ce que disent les Russes, nous n’avons pas accepté de coopérer avec la Russie tant qu’ils poursuivront leur stratégie erronée et frapperont ces cibles. »
    • La France dément avoir soutenu une « unification » syrienne

    Autre déclaration russe rapidement démentie dans la journée, celle de Vladimir Poutine, qui a assuré que François Hollande lui avait proposé l’idée d’« unifier les efforts » des forces de Bachar Al-Assad et de l’Armée syrienne libre (ASL) lors du récent sommet consacré à l’Ukraine.

    Une information vigoureusement démentie par l’entourage de M. Hollande :

    « Le président de la République a parlé de la nécessaire présence de l’opposition syrienne autour d’une éventuelle table de négociation. Le reste n’est pas une idée française. »

    Le chef militaire d’un groupe de rebelles, interrogé sous couvert de l’anonymat par l’agence de presse Reuters, a également souligné qu’il était illogique de laisser entendre que l’ASL puisse coopérer avec les forces gouvernementales.

    La France a répété à plusieurs reprises qu’une transition politique, impliquant un départ du président Assad, devait avoir lieu en Syrie avant que soit envisagée une éventuelle association entre les rebelles et les forces gouvernementales pour combattre l’EI. La Russie estime que le gouvernement doit être un élément central dans le combat international contre les djihadistes.

    • Une possible intervention russe en Irak ?

    Les autorités irakiennes ont laissé entendre qu’elles pourraient demander à Moscou de mener des frappes aériennes contre l’EI sur leur territoire, a indiqué Hakim Al-Zamili, le président chiite de la commission de la défense du Parlement irakien, et allié de l’imam chiite irakien Moktada Sadr.

    « Nous cherchons à voir la Russie jouer un plus grand rôle [dans notre pays], oui, assurément, un rôle plus grand que les Etats-Unis. »

    La création à Bagdad d’une cellule de coordination en matière de renseignement et de sécurité entre l’Irak, la Russie, l’Iran et la Syrie contre la menace du groupe djihadiste a été annoncée à la fin de septembre par les autorités irakiennes.

    C’est ce nouveau centre de commandement qui conduira dans un proche avenir la guerre contre l’EI. La détermination de Washington dans ce conflit est mise en cause par l’exécutif et les milices chiites soutenues par l’Iran.

    Lire aussi : Syrie : comprendre qui soutient qui en deux clics

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