Retenue exigée. Jean-Marc Ayrault a adressé quelques courtois - mais fermes - messages de discrétion, à ses ministres. Ce rappel à l'ordre fait suite à la frénésie médiatique qui a frappé les ministres après l'annonce du gouvernement. "La question n'est pas d'apparaître plus vite et plus que les autres", explique-t-on dans l'entourage du premier ministre.
Matignon vise le couac du ministre de l'éducation Vincent Peillon sur la semaine de cinq jours à l'école, mais aussi d'autres sorties médiatiques. Celles de Manuel Valls dans un commissariat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) ou au stade de l'Abbé-Deschamps à Auxerre, de Christiane Taubira à un tournoi de basket entre détenus et surveillants puis à l'antenne des mineurs au palais de justice de Paris, ou d'Aurélie Filipetti au Festival de Cannes.
"Le point de vue de M. Ayrault, c'est qu'on parle quand on a quelque chose à dire. On n'a pas à organiser un spectacle vide de sens", dit un conseiller de Matignon, qui précise : "Il n'est pas souhaité une communication à la Dati dans le gouvernement Fillon 1, avec des ministres qui viendraient se brûler sous les feux de sunlights."