• Le président du Burkina Faso décrète l'état d'urgence

    Le président du Burkina Faso décrète l'état d'urgence

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      • Par Eugénie Bastié
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 18 minutes" data-original="le 30/10/2014 à 20:03" datetime="2014-10-30T20:03:05+01:00" itemprop="dateModified">le 30/10/2014 à 20:03  </time>lien
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      • Publié <time data-ago="il y a 7 heures" data-original=" le 30/10/2014 à 13:16" datetime="2014-10-30T13:16:44+01:00" itemprop="datePublished">le 30/10/2014 à 13:16</time>
    Des manifestants investissent l'Assemblée Nationale à Ouagadougou le 30 octobre, alors que le vote du projet de révision constitutionnelle était prévu dans la matinée.

     

    La foule de manifestants se disperse pour échapper aux gaz lacrymogènes tirés par la police aux abords du Parlement.

     

    Des soldats burkinabés dans des véhicules blindés font face aux manifestants devant le Parlement.

     

    Des centaines de manifestants se sont amassés devant le Parlement.

     

    Deux jeunes manifestants posent avec un bouclier de la police en guise de trophée devant les carcasses de voitures incendiées.

     

    Trois manifestants auraient été tués et plusieurs autres blessés par les forces de l'ordre selon les services d'urgence.

     

    Un député (non identifié) sort du Parlement entouré par deux manifestants anti-gouvernementaux. Mamadou Kadré, un député de l'opposition, a affirmé à l'AFP que ses collègues de la majorité avaient été exfiltrés avant les violences.

     

    Des manifestants mettent le feu aux bâtiments du Parlement. Des milliers d'assaillants ont ensuite convergé en direction du Palais présidentiel.

     

    Une dizaine de manifestants prend d'assaut les locaux du Parlement.

     

    D'autres manifestants investissent les studios de la chaiîne de télévision d'Etat.

     

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    EN IMAGES - Après une journée d'émeutes, Blaise Compaoré, au pouvoir depuis près de 30 ans, a dissous son gouvernement et sopuhaité l'ouverture de négociations avec l'opposition. Celle-ci a toutefois rejeté la proposition.

     

    Blaise Compaoré joue son va-tout. Jeudi soir, le président du Burkina Faso a annoncé la dissolution du gourvernement et ouvert des négociations avec l'opposition après une journée d'émeutes contre le régime. Au passage, le chef de l'État a décrété l'état d'urgence. Les opposants au président avaient au préalable pris d'assaut la télévision nationale, envahi le Parlement avant d'y mettre le feu. Ils protestent contre le projet de loi de révision constitutionnelle actuellement en débat au Parlement. Celui-ci pourrait permettre à Blaise Compaoré de se représenter à l'élection présidentielle en 2015. Le gouvernement avait eu beau déclarer l'annulation de ce projet et appelé la population au calme. Des centaines de manifestants s'étaient ensuite retrouvés devant le palais présidentiel, face à la garde présidentielle. Et les échauffourées ne se sont pas limités à la seule capitale. À Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays, la mairie et le siège du parti présidentiel ont été incendiés.

    L'un des ténors de l'opposition, Zéphirin Diabré, a jugé que la démission de Blaise Compaoré était la solution, rejetant l'état d'urgence décrété. Car l'actuel président n'est plus en position de force. À l'exception de la Garde présidentielle, l'armée comme la police ont brillé par leur passivité. Dans l'après-midi, les grandes manoeuvres politiques ont même commencé. Le général en retraite Kouamé Lougué, à qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandé de prendre le pouvoir, rencontrait le chef d'état-major Nabéré Honoré Traoré. Très apprécié des troupes et de la population, Kouamé Lougué, ancien chef d'état-major et ministre de la Défense jusqu'à son limogeage en 2003, s'est imposé au coeur du jeu. Il a ainsi rencontré le Mogho Naba, le «roi» des Mossi, une autorité coutumière très respectée dans le pays.

     

    La France, ex-puissance coloniale, suit avec une extrême attention la situation. Paris a appelé au calme et demandé «à toutes les parties de faire preuve de retenue». Paris compte «un peu plus de 3500 ressortissants» officiellement recensés dans le pays. La Maison-Blanche, autre partenaire du Burkina Faso, a aussi fait part de sa «vive inquiétude». Car le pays sahélien joue un rôle incontournable dans cette zone en proie aux menées de groupes djihadistes liés à al-Qaida. L'émissaire de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, sera sur place dès vendredi, au sein d'une mission de paix conjointe à l'Union africaine et à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).


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