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Le ravisseur présumé du petit Rifki est mis en examen pour agression sexuelle
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mis en examen pour agression sexuelle
Le ravisseur présumé de Rifki, arrêté dimanche, avait vécu plusieurs jours avec la famille du garçon près de Rennes.
</header>Pour la 16e fois depuis sa mise en place en 2006, une alerte enlèvement a été déclenchée dimanchematin. (POL EMILE/SIPA)<aside class="top-outils"></aside><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="social-buttons js-share-tools"></section></aside></article><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="obs-article-brelated">
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</section></aside>"Des faits d’atteintes sexuelles". Le ravisseur présumé de Rifki a avoué "un geste déplacé de deux ou trois secondes", a affirmé son avocate, Emmanuelle Khan-Renault, contactée par "l’Obs". Ahmed A. a été déféré ce mardi après-midi au parquet de Rennes et a été présenté à un juge d’instruction. Placé été détention provisoire, il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur mineur.
Le garçon de quatre ans - enlevé samedi à Rennes et retrouvé dimanche en Gironde - n’avait pourtant évoqué "aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu’il appelle familièrement ‘Tonton Ahmed’", a indiqué le parquet lundi. Les faits se seraient produits "au moment de la cohabitation avec la famille", a précisé Emmanuelle Khan-Renault. Le suspect, sans domicile fixe et sans emploi, a nié avoir agressé l'enfant pendant le rapt.
Interview d'Emmanuelle Kahn-Renault sur BFM TV.Mais une autre information judiciaire avait déjà été ouverte pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Ces faits remontent à juin. Le jeune homme de 25 ans doit être jugé en janvier 2016 à Rennes dans le cadre de cette affaire. Né à Mayotte, Ahmed résiderait en métropole depuis trois mois.
Il est issu d'une famille défavorisée au sein de laquelle il a rapporté avoir subi des sévices physiques et sexuels. Avant d'être placé en foyer, où les violences se sont poursuivies", a expliqué son avocate.
"Il m’a paru bizarre"
L’oncle de Rifki, Ali Sago, a raconté à "Ouest France" sa rencontre avec Ahmed. Artiste de rue comorien, l'oncle est arrivé à Rennes mardi dernier en compagnie de sa sœur et ses enfants, dont la victime. Ils ont passé deux nuits dans une auberge de jeunesse et ont ensuite tenté de trouver une place dans un centre d’hébergement d’urgence. "Notre demande n’a pas abouti."
Un homme les a alors abordés. "Il disait s’appeler Ahmed et venait des Comores comme nous", raconte l’oncle du garçon. Ali Sago lui a emprunté son téléphone afin de joindre "François", une connaissance qui a proposé de les héberger dans sa maison près de Rennes.
Il n’était pas prévu qu’Ahmed se joigne à nous. Il s’est, finalement, incrusté... Pendant notre séjour chez François, il m’a paru bizarre. Ce jeune de 25 ans passait ses journées à ne rien faire, si ce n’est à jouer sur sa tablette..."
Le dispositif alerte enlèvement enclenché
Le samedi, la famille et Ahmed sont partis pour le centre-ville de Rennes. Ali Sago voulait profiter des animations prévues pour "faire le clown dans la rue" et gagner un peu d’argent. Mais lorsque l’oncle revient d’une pause-café, Rifki a disparu. "Il était parti acheter des boissons avec Ahmed."
Selon les déclarations de l’enfant, le ravisseur présumé l’aurait emmené à Paris en train. Après avoir passé la nuit sur des cartons, ils auraient repris le TGV à la gare Montparnasse dimanche matin.
"Une dame, assise en face d'eux, les a reconnus et a pu donner l'alerte à la gare de Saint-Pierre-des-Corps [près de Tours, NDLR]", a affirmé le procureur de la République de Rennes. Elle avait reconnu l’enfant d’après la photo diffusée le matin même par l’alerte enlèvement, et reprise dans tous les médias.
Pour le moment, la version d'Ahmed reste confuse. "Il n'explique pas les faits de ce week-end", a affirmé l'avocate.
Il dit qu’il voulait rendre l’enfant à sa mère mais que tout était compliqué, qu’il n’avait plus de batterie ni de crédit sur sa carte de téléphone."
Juliette Pousson
Tags : faits divers- France- justice- délinquant- ravisseur présumé - Rifki- mis en examen - agression sexuelle- Ahmed
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