Yann Champion est un père en deuil. Il y a cinq ans, il a perdu son petit garçon âgé de 5 semaines. L’enfant avait contracté durant la grossesse un virus, le cytomégalovirus (CMV). D’abord sur Facebook, puis sur le site Slate, ce père meurtri a exprimé sa colère au sujet de cette infection dont personne ne parle mais qui a tué son bébé. « POURQUOI tant de gynécologues continuent-ils de considérer le CMV comme un truc anodin, pas dangereux ? (allez voir les enfants touchés, sérieusement... surdité, cécité, handicaps mentaux et moteurs... j'ai vu une petite fille qui était sourde ET malvoyante ET handicapée moteur à cause du CMV... c'est anodin, ça. », s’insurge-t-il. Le cytomégalovirus est l’une des plus fréquentes infections virales congénitales dans les pays développés. Elle se manifeste par des symptômes grippaux (rhume, fièvre peu élevée), mais passe parfois inaperçue. La contamination a souvent lieu pendant la petite enfance et les enfants en collectivité y sont très exposés. A l’instar d’autres maladies comme la toxoplasmose ou la listériose, les risques du CMV sont très importants chez la femme enceinte qui peut transmettre le virus à son futur bébé. Aujourd’hui, aucun dépistage n’est systématiquement effectué pendant la grossesse, sauf dans certains cas. Ce que déplore Yann Champion. « POURQUOI dépiste-t-on la toxoplasmose et pas le CMV en France ? (Il existe des traitements. Expérimentaux, certes, mais sans doute pas moins efficaces que celui contre la toxo) ». Il termine : « Si vous connaissez des femmes enceintes, n'hésitez pas à leur en parler, je vous en prie, c'est important. Faites passer le message. » Le message de ce père en colère a été partagé près de 200 000 fois.
Source : Slate