• Leonarda : l'UMP et le MoDem critiquent la décision de Hollande

    Leonarda : l'UMP et le MoDem

    critiquent la décision de Hollande

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-10-20T13:11:26+02:00" itemprop="datePublished">20.10.2013 à 13h11</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-10-20T14:23:10+02:00" itemprop="dateModified">20.10.2013 à 14h23</time>

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    Plusieurs responsables de l'opposition ont exprimé, dimanche 20 octobre, leur désaccord sur la décision prise la veille par le chef de l'Etat concernant Leonarda Dibrani, la collégienne rom kosovare expulsée le 9 octobre. François Hollande avait indiqué que l'adolescente pourrait poursuivre sa scolarité en France si elle en faisait la demande, mais que sa famille, dont les demandes d'asile ont été déboutées, ne pourrait pas suivre.

    Lire notre analyse : " François Hollande peut-il espérer éteindre l'incendie ?"

    "Je préviens : tout cela, cela fait monter le Front national et je ne laisserai pas faire ça", a déclaré le président de l'UMP, Jean-François Copé sur Europe 1. M. Copé a accusé François Hollande d'avoir "porté un coup terrible à l'autorité de l'Etat" en proposant à la collégienne rom kosovare de revenir seule en France si elle le souhaitait. "On a tout simplement, par la voix du président de la République, bafoué l'autorité de l'Etat."

     

    Selon M. Copé, "il faut réécrire complètement la politique de l'immigration en France", et en particulier "renforcer le contrôle aux frontières et sortir les pays qui à l'intérieur de Schengen sont incapables de faire leur travail de contrôle". "La deuxième priorité, c'est qu'une bonne fois pour toutes on arrête d'être le pays le plus attractif d'Europe en matière sociale pour les étrangers", a poursuivi le président de l'UMP. "La France est un pays bien généreux, mais cette fois-ci ça suffit !", a-t-il déclaré, en soulignant que la famille de Leonarda, arrivée en 2009, était restée quatre années en France malgré "huit procédures de demandes d'asile toutes rejetées par l'administration"

    "Cette affaire révèle non seulement les contradictions mais aussi l'incompétence extrêmement dangereuse de ce gouvernement, qui remet en cause l'Etat de droit et le respect de la loi", a déclaré l'ancienne ministre de la justice, Rachida Dati, dans l'émission "12/13 Dimanche" sur France 3. Selon elle, "c'est insensé" de se poser depuis quelques jours la question du respect ou non d'une décision de justice, et de pointer "le manque de discernement" des policiers, alors que "le père [de Leonarda] reconnaît avoir menti, fraudé" et que tous les recours contre l'expulsion de la famille avaient été épuisés. "Le pire, a enchaîné Mme Dati, c'est de dire 'Leonarda peut revenir, à la charge de la France, faire sa scolarité'. Mais sur quels principes ? Le président de la République viole la Constitution en disant cela."

    Le président de la République François Hollande "a agi en chef de parti et pas en chef d'Etat", estime quant à lui le député et ancien ministre UMP, Bruno Le Maire, dans un entretien au Journal du Dimanche. "En autorisant le retour de cette collégienne sur le sol français, François Hollande a commis une faute inexcusable. En principe, le président de la République est le garant du droit et des institutions. En réalité, il les bafoue. Honte à François Hollande de faire passer les revendications minoritaires avant les intérêts de la majorité des Français ! Honte à lui de contourner les lois de la République !", s'exclame l'ancien ministre de Nicolas SarkozyCe samedi 19 octobre, François Hollande a irrémédiablement affaibli son autorité."

    François Bayrou, le président du MoDem, a lui affirmé dimanche lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1 - Le Monde - i-Télé que dans l'affaire Leonarda, s'il avait été chef de l'Etat, il aurait "maintenu" la décision d'expulsion de la jeune collégienne rom kosovare, dès lors que l'enquête écartait tout "manquement grave".

     

    "Qu'il y ait des cas particuliers, tout le monde sait que c'est nécesssaire (...) Il y a des décisions qui sont légales, mais injustes. Cette décision, elle est légale et tout à fait légitime", a poursuivi M. Bayrou. Selon lui, "l'émotion est légitime mais, quand on est chef d'Etat, on ne doit pas confondre l'émotion et le devoir de gouvernement, le devoir d'autorité". Interrogé sur l'autorité de François Hollande, M. Bayrou a jugé qu'elle était "affaiblie". Ce "d'autant plus que le chef de son parti le critique véhémentement dans la minute. Harlem Désir a dit 'il faut que ce soit les enfants et la mère [qui puissent revenir en France].'"


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