• Les associations prêtes à récupérer la viande de cheval

    Les associations prêtes à récupérer la viande de cheval

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    Par Johanna Zilberstein Mis à jour <time class="updated" datetime="15-02-2013T16:00:00+02:00;">le 15/02/2013 à 16:00</time> | publié <time datetime="15-02-2013T13:23:00+02:00;" pubdate="">le 15/02/2013 à 13:23</time> 

     

    «Si nous les acceptons, c'est parce que l'une des vocations premières des Banques alimentaires est de lutter contre le gaspillage» affirme Maurice Lony, président de la Fédération des Banques alimentaires.
    «Si nous les acceptons, c'est parce que l'une des vocations premières des Banques alimentaires est de lutter contre le gaspillage» affirme Maurice Lony, président de la Fédération des Banques alimentaires. Crédits photo : Lionel Cironneau/AP

    Alors qu'une grande quantité de plats surgelés à base de viande de cheval a été retirée des rayons des supermarchés, l'hypothèse de les donner aux associations caritatives se fait de plus en plus présente.

    Après le retrait de plats surgelés suspectés de contenir de la viande de cheval des rayons des supermarchés, plusieurs associations caritatives ont soulevé l'idée de les récupérer. Les Restos du cœur, le Secours populaire et la Banque alimentaire se sont même réunis mercredi pour évoquer l'idée de redistribuer ces plats, toujours propres à la consommation humaine.

    «En priorité, nous attendons les résultats des examens sanitaires. Nous voulons la certitude que ces plats sont propres à la consommation. Ce n'est pas parce que l'on n'a pas d'argent que l'on doit manger de la nourriture impropre!», expliquent les Restos du cœur. «Il y a eu beaucoup de mensonges dans toute cette histoire, nous préférons faire attention». Autant de précautions qui semblent justifiées, après la découverte de phénylbutazone, rendant l'animal inconsommable, dans des carcasses équines importées de Grande-Bretagne.

    Car si ces associations en proie à une chute des dons sont prêtes à accepter ces surgelés, elles ne le feront pas n'importe comment: «Ce sont les grandes enseignes qui ont contacté nos associations, et non l'inverse», précise les Restos du cœur.

    Même refrain du côté des Banques alimentaires: «Nous ne sommes pas demandeurs, nous avons du stock», affirme Maurice Lony, président de la Fédération des Banques alimentaires. «Si nous les acceptons, c'est parce que l'une des vocations premières des Banques alimentaires est de lutter contre le gaspillage. Redistribuer ces plats en serait un bon moyen, car nous ne pouvons pas laisser détruire tous ces aliments encore consommables».

    Un marché qui doit servir les deux parties

    Pour Maurice Lony, ce don de nourriture ne doit se faire que si les deux parties y trouvent leur compte: «Nous posons plusieurs conditions bien définies. Tout d'abord, nous voulons que les autorités françaises certifient que ces produits sont consommables. Ensuite, il faut se souvenir que ces produits ont été retirés des étalages parce que les acheteurs n'étaient pas enclins à les consommer. Il faudrait donc sonder les 5000 associations pour être sûrs que les personnes que nous aidons sont prêtes à consommer du cheval. On ne va pas récupérer des aliments que nous n'allons pas pouvoir distribuer!»

    Et, si la transaction entre grandes enseignes et associations devait se faire, il faudrait alors prévoir les moyens de la faire: «Il nous faut les moyens logistiques de transporter ces plats. Nous avons des frigidaires et des camions, mais ce n'est pas forcément suffisant. Il ne faut surtout pas briser la chaîne du froid», explique les Restos du cœur.

    Mais, pour l'instant, les choses n'ont pas encore été décidées: «Ce n'est qu'une hypothèse pour l'instant» insiste Maurice Lony. «Les enseignes sont encore floues sur certains points importants, notamment sur la quantité qu'elles veulent donner. Nous ne pouvons pas prendre tout le stock».

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  • Commentaires

    1
    Loetiga
    Jeudi 28 Février 2013 à 21:37
    Et bah oui! ce sont toujours les pauvres qui trinquent, ils n'ont pas le choix pour les repas, ils veulent juste manger a leur faim. Je préfère cela plutôt que la poubelle.
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