• Les Canaries flambent toujours

    Les Canaries flambent toujours

    <time datetime="2012-08-13T23:09:16+02:00" itemprop="datePublished">13 août 2012 à 23:09    </time>lien <time datetime="2012-08-13T23:09:16+02:00" itemprop="datePublished"></time>

    Les populations évacuées ont été accueillies au port de La Gomera.

    Les populations évacuées ont été accueillies au port de La Gomera. (Photo Santiago Ferrero. Reuters)

    Environ 5 000 personnes ont été évacuées sur l'île de La Gomera et des espèces rares sont menacées par les flammes.

     

    Les pompiers bataillaient contre le feu, lundi sur l'île de La Gomera aux Canaries, où plusieurs milliers de personnes ont été évacuées tandis qu’un autre incendie de forêt a tué deux pompiers dans le sud-est de l’Espagne.

    Après les incendies qui ont transformé en brasier des milliers d’hectares dans tout le pays, le feu continuait à se déplacer sur la petite île montagneuse de La Gomera, dans l’Atlantique, où une partie du parc naturel de Garajonay, un sanctuaire d’espèces rares inscrit au patrimoine de l’Unesco, a brûlé.

    Le travail des pompiers «est très difficile en raison des températures élevées, au moins 35 degrés, du vent et de la faible humidité», avec un taux de 11%, a expliqué la porte-parole du Cabildo, l’autorité de l'île, Karen Bencomo.

    Environ 5 000 personnes étaient toujours hors de chez elles lundi à La Gomera, après l'évacuation du village de Vallehermoso, dans le nord de l'île.

    Depuis le village, dans une chaleur étouffante, une épaisse colonne de fumée s'élevait au-dessus des reliefs au centre de l'île, où s'étend le parc de Garajonay.

    «Le feu est entré dans le ravin de Vallehermoso, il se trouve dans la partie supérieure», a expliqué le maire de San Sebastian de La Gomera, la principale localité de l'île, Angel Luis Castilla.

    «Tout le monde ramasse ses affaires. La Garde civile est venue, nous a dit de partir vers San Sebastian, par précaution. Tout le village part, en voiture, en taxi, en bus», témoigne Maria Gonzalez, 43 ans, qui habite sur l'île voisine de Ténérife.

    Maria est venue avec sa fille passer des vacances chez sa mère et toutes les trois faisaient leurs valises avant de quitter le village en voiture. «Les gens sont très nerveux, ils ont peur, la fumée s’est rapprochée», ajoute-t-elle.

    Dimanche, des milliers d’habitants du sud-ouest de l'île avaient été évacués des villages envahis par la fumée et regroupés sur la côte. Des rotations par bateau, seul moyen de quitter la zone côtière, ont permis à 900 personnes de rejoindre San Sebastian de la Gomera.

    A La Gomera, la lutte contre le feu est particulièrement difficile dans les zones de ravins qui bordent le parc de Garajonay, où la fumée s’engouffre entre les reliefs comme dans des cheminées.

    Les autorités locales réclament aussi plus de moyens, alors que trois avions bombardiers d’eau et quatre hélicoptères sont mobilisés. «Nous avons besoin de dix avions supplémentaires», a souligné la porte-parole du Cabildo.

    Au total, plus de 4 100 hectares ont brûlé dans l'île depuis le 4 août, dont plusieurs centaines à l’intérieur du parc, un joyau naturel abritant un ensemble végétal protégé, connu sous le nom de «laurisilva», qui rappelle les forêts subtropicales de l'ère tertiaire.

    Alors que l’Espagne, frappée par une sécheresse sans précédent depuis 70 ans, connaît cet été des incendies dévastateurs, les sites protégés souffrent tout particulièrement: samedi et dimanche, des centaines d’hectares ont aussi brûlé dans le parc naturel de Cabañeros, une importante réserve pour la faune et la flore dans le centre du pays.

    L’organisation WWF Espagne a d’ailleurs calculé que plus de 65% des incendies de plus de 500 hectares ont ravagé cette année des sites protégés.

    Dans le Sud-Est, dans la région d’Alicante, deux pompiers ont été tués depuis dimanche en luttant contre le feu, et deux autres ont été blessés.

    Les flammes, qui toute la nuit avaient embrasé une épaisse zone boisée de pins adultes à Torre de Maçanes, ont disparu lundi matin, laissant place à la fumée, après avoir brûlé 600 hectares.

    Dix avions et hélicoptères étaient toujours mobilisés, appuyant le travail des pompiers et des militaires pour empêcher que l’incendie ne se propage encore sous l’effet du vent.

    Nourris par la sécheresse et la canicule, de multiples incendies ont rasé des milliers d’hectares dans toute l’Espagne depuis vendredi.

    Selon le ministère de l’Agriculture, 132.300 hectares de végétation avaient déjà brûlé entre le 1er janvier et le 5 août: un désastre sans précédent sur les dix dernières années.

    (AFP)

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