• Les cardinaux pourront avancer le début du conclave

    Les cardinaux pourront avancer le début du conclave

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    Par Jean-Marie Guénois Mis à jour <time class="updated" datetime="25-02-2013T20:02:00+02:00;">le 25/02/2013 à 20:02</time> | publié <time datetime="25-02-2013T19:51:00+02:00;" pubdate="">le 25/02/2013 à 19:51</time> Réactions (1)
    Benoît XVI lors de son dernier Angélus, dimanche à Rome.
    Benoît XVI lors de son dernier Angélus, dimanche à Rome. Crédits photo : ALESSANDRO BIANCHI/REUTERS

    Benoît XVI vient de modifier les règles de la succession papale, cherchant ainsi à tenir compte de la spécificité de sa démission pour un texte qui est censé répondre à la mort du pape.

    L'élection d'un pape est régie par une réglementation d'une extrême précision. Cette procédure a été réformée à plusieurs reprises au cours des siècles. La dernière réforme substantielle remonte à Jean-Paul II. Il avait publié en février 1996 une constitution apostolique - texte d'une très haute autorité juridique dans le droit canonique - intitulée Universi Dominici Gregis, portant sur «la vacance du siège apostolique et l'élection du pontife romain». Benoît XVI vient de retoucher ce texte en modifiant 16 des 92 articles, en signant, le 22 février, un motu proprio, c'est-à-dire un décret.

    La réforme principale voulue par Benoît XVI cherche à tenir compte de la spécificité de sa démission pour un texte qui est censé prévoir la mort du pape. C'est ainsi que les cardinaux qui avaient la faculté, une fois la vacance du siège apostolique constatée, de voter la date d'entrée effective en conclave (donc dans la chapelle Sixtine pour élire le nouveau pape) dans un délai de quinze à vingt jours, voire plus, pourront désormais réduire ce temps de quelques jours. «Je laisse au collège des cardinaux, écrit Benoît XVI en latin, la possibilité d'anticiper le début du conclave une fois constatée la présence de tous les cardinaux, ou de repousser, en cas de motifs graves, le début de l'élection de quelques jours.»

    Semaine sainte

    Concrètement, les cardinaux présents à Rome ce vendredi 1er mars, au premier jour de la vacance du siège apostolique et au lendemain du départ pour Castel Gandolfo de celui qui aura été Benoît XVI, le jeudi 28 février, pourront donc voter de l'avancement ou non de l'entrée en conclave. Certains le souhaitent, pour faciliter le déroulement très chargé sur le plan liturgique, de la semaine sainte, dernière de mars, d'autres voudraient prendre plus de temps, c'est-à-dire les quinze jours réglementaires, pour mieux réfléchir.

    Les autres modifications portent sur des détails de procédure. Ainsi, un cardinal qui ne serait pas présent au moment de l'entrée en conclave pour une raison qui ne serait pas liée à son état de santé perd son droit de vote. De même, les mesures de confidentialité du conclave sont encore renforcées par ce texte. La réforme insiste enfin sur l'indépendance absolue des cardinaux, qu'aucune pression extérieure ne peut empêcher de participer au conclave.

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