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    Les ex-otages d'Arlit confient qu'ils ont tenté

    de fuir pendant leur détention

     

    Publié le 30.10.2013, 22h44 | Mise à jour : 23h43

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    Les ex-otages accueillis par François Hollande à leur arrivée le 30 octobre 2013 à l'aéroport militaire de Villacoublay.

    Les ex-otages accueillis par François Hollande à leur arrivée le 30 octobre 2013 à l'aéroport militaire de Villacoublay. | LP/ Matthieu de Martignac

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    Les ex-otages d'Arlit ont tenté de s'évader pendant leur détention. C'est ce qu'ils ont confié dans l' les ramenant de Niamey au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui l'a lui même révélé mercredi soir sur 2. <btn_noimpr>

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    </btn_noimpr> C'est l'une des rares confidences des quatre hommes sur leur détention, puisqu'ils n'ont pas désiré prendre la parole ce mercredi lors de leur arrivée à . Une attitude qui n'a rien d'étonnant estiment les psychologues, qui rappellent combien l'«après» peut-être délicat à gérer pour des ex-otages.

    «Ils le raconteront s'ils le veulent»

    «Dans l'avion, ils se sont mis à parler l'un après l'autre, un peu dans le désordre de tout ce qu'ils avaient vécu, de la manière dont ils avaient essayé de se repérer, de leurs conditions de logement, de la nourriture, des tentatives d'évasion», a détaillé le ministre, qualifiant l'atmosphère de ce voyage retour d'«intime». Selon France 2, Daniel Larribe et Thierry Dol se sont enfuis pendant 48 heures avant d'être repris, au début de l'année. «Ils le raconteront s'ils le veulent», a ajouté le ministre, quelques heures après le retour en France des quatre otages, qu'il a trouvé «choqués mais très sereins».

    Pour le reste, on attendra. Passé l'euphorie de la decente d'avion, Daniel Larribe, 62 ans,  Thierry Dol, 32 ans et les plus discrets Marc Féret, 46 ans, et Pierre Legrand, seulement 28 ans, sont restés silencieux face à la presse, malgé l'invitation de François Hollande à parler sur le tarmac de Villacoublay. Visiblement éprouvés, ils n'ont pas désiré partager leur vécu face caméra, laissant leurs proches s'exprimer à leur place. Une image qui tranche avec l'impressionnant récit qu'avaient livré sur le même tarmac les journalistes Hervé Gesquière et Stéphane Taponier lors de leur libération en juin 2011 après 547 jours de captivité en Afghanistan. Et qui rappelle combien la période qui s'ouvre pour les ex-otages n'est pas une période simple à gérer.

    «Les otages n'ont pas forcément envie de parler tout de suite»

    La difficulté à raconter sa captivité n'a en effet rien de surprenant selon les spécialistes. L' ex-otage peut se sentir incompris, parfois il va masquer ce qu'il a vécu, se refermer, que ce soit face caméra ou même dans un cadre plus intime. Aux amis, la psychologue Carole Damiani, conseille de «se mettre à disposition», de lui demander ce qu'il veut, tout en reconnaissant qu'il conviendrait aussi d'aider l'entourage qui peut être désarçonné par ses réactions. Cette spécialiste de l'aide aux victimes, parle même, à moyen-terme, d'un besoin de «réaccordage» : «Il faut réapprendre à vivre ensemble» (famille, amis, collègues).

    «Au début, les ex-otages ont plutôt besoin d'apprendre à gérer leurs émotions», souligne le Dr Gérard Lopez. Ils n'ont pas forcément envie de parler tout de suite de choses traumatisantes. Passé la joie des retrouvailles, Hervé Ghesquière se souvent lui même se souvient ainsi être «passé par une phase» où il était «très nerveux, très irritable». 

    VIDEO. Passée l'euphorie, les cauchemars


    VIDEO. Arrivée des otages : le début d'une nouvelle vie


    Dans les premiers temps après la libération, les difficultés de concentration, les troubles du sommeil et de l'humeur font partie des symptômes le plus souvent rencontrés. Les ex-otages risquent également de traverser une période de déprime. Une étape normale, mais qui doit être prise en compte et traitée pour que cette dépression ne devienne pas chronique, recommandent les psychiatres. La reconstruction de la personnalité n'est pas aisée quand on a été traité pendant trois ans plus ou moins comme un objet, fait valoir le Dr Lopez. Il faut aussi rattraper le temps passé.

    Une médiatisation à double-tranchant

    Carole Damiani évoque «la médiatisation à double tranchant»: au retour, elle montre aux otages qu'ils sont «précieux». Puis vient ce «moment de vide quand les projecteurs s'éteignent». Certains revivent un sentiment d'abandon. «Chacun va choisir sa voie pour exprimer ce qu'il a vécu. Beaucoup écrivent; cela peut être libérateur et aider questionnement», dit-elle.

    Parmi les questions qui reviennent souvent: «pourquoi moi»,«pourquoi si longtemps» et «qui est responsable», car, au delà des geôliers, il y a des enjeux politiques qui les dépassent. «D'autres disent qu'ils ne veulent pas être enfermés dans le rôle d'otage, car des années après, ils peuvent encore avoir beaucoup de mal à en parler, parce que cela reste douloureux», ajoute Carole Damiani. Il s'agit également retrouver une place dans l'entreprise qui n'est pas un monde de «bisounours», relève le Dr Lopez.

    Ce qu'on sait de leur détention
    Les otages ont été enlevés en septembre 2010 à Arlit (nord du Niger), site d'extraction d'uranium du groupe français Areva pour lequel ils travaillaient, par l'Algérien Abou Zeïd, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). D'Arlit, ils ont été transportés dans le nord du Mali où, par crainte d'une attaque surprise de l'armée française pour les libérer tous ensemble, ils ont été séparés et conduits en divers endroits du vaste désert qu'est cette région, représentant les deux tiers du territoire malien. Après le début de l'intervention armée française et la mort d'Abou Zeïd, les otages sont restés aux mains de ses plus proches lieutenants et, selon des sources sécuritaires régionales, une partie ou l'ensemble des quatre Français avaient été conduits pendant un temps vers le sud de la Libye. Ils n'ont été regroupés que les jours derniers dans la région d'Anéfis, au sud-ouest de Kidal, d'où ils ont été transférés vers Niamey mardi par hélicoptère.


    VIDEO. Les familles soulagées


    VIDEO. Interrogations sur une possible rançon

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