Comme chaque année, des noms circulent et, comme chaque année, il n’est pas dit que l’on y trouve celui ou celle à qui le comité Nobel décernera le prix pour la paix. 259 personnes ou organisations sont nominées cette année. Les nominés peuvent être proposés au Comité par un universitaire, un représentant d'un Etat ou un ancien lauréat. La liste des nominés est tenue secrète pendant cinquante ans, de même que la «short list» qu'élabore au printemps le Comité. En attendant l'annonce du lauréat vendredi à la mi-journée, quelques noms possibles :
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Les favoris du Nobel de la paix (cherchez l'intrus)
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Et les Nobel 2013 sont...
Malala Yousafzaï
La jeune Pakistanaise de 16 ans vient d’obtenir, ce jeudi, le prix Sakharov du Parlement européen. Ce qui n’est en principe pas incompatible avec le Nobel de la Paix. «Malala» avait miraculeusement survécu à une balle dans la tête tirée par des talibans il y a un an. Déterminée et engagée malgré son jeune âge, elle est devenue une figure planétaire du droit des filles à l’éducation face à l’extrémisme religieux. Elle vit en Angleterre, à Birmingham, où elle a été soignée. Elle espère retourner un jour au Pakistan pour s’engager en politique. Elle serait, de très loin, la plus jeune lauréate Nobel de l’histoire. Sa jeunesse pourrait jouer contre elle. Elle-même dit ne pas mériter le Nobel. «Je n’ai pas accompli tant de choses que ça pour gagner le prix Nobel de la paix», a-t-elle déclaré sur la radio pakistanaise City89 FM. Lui donner le prix provoquerait sans aucun doute une nouvelle controverse sur les choix du comité, après ceux mal compris de l’Union européenne l’année dernière et Barack Obama en 2009.
Denis Mukwege
C'est l'un des favoris. Gynécologue congolais de 58 ans, il soigne chaque année des milliers de filles et femmes victimes de viol, utilisé comme une arme de guerre par les groupes armés en République démocratique du Congo. Habitué à parcourir le monde pour sensibiliser à son combat, il a déjà reçu plusieurs prix et est régulièrement cité pour le Nobel.
Bradley Manning
Le jeune américain a été condamné fin août aux Etats-Unis à 35 ans de prison pour la plus grande fuite de documents secrets de l’histoire des Etats-Unis, dans l’affaire WikiLeaks. Traître pour les uns, héros pour les autres, il purge sa peine dans le Kansas. Dans la foulée de sa condamnation il a demandé à se faire appeler Chelsea. Dans un communiqué adressé ce mercredi au Guardian, le premier depuis son incarcération, il (elle) explique qu’il n’a pas agi par pacifisme mais par idéal de transparence.
Claudia Paz y Paz
Procureure générale du Guatemala depuis 2010, elle lutte contre les barons de la drogue et contre l’impunité dont jouissent les militaires responsables dans les années 1970 et 1980 de massacres de masse et de génocide. Elle serait la deuxième lauréate guatémaltèque du Nobel de la Paix, après Rigoberta Menchu, récompensée en 1992 pour son combat pour les populations indiennes, victimes de la violence et de la discrimination.
Ales Beliatski
Président de l’un des principaux mouvements de défense des droits de l’homme en Biélorussie, Viasna, Ales Beliatski a été arrêté en août 2011 et condamné à quatre ans et demi de prison pour fraude fiscale. Un procès politique de l’avis de l’Union européenne et Etats-Unis. Il croupit depuis en prison. Son association était notamment venue en aide aux centaines de personnes arrêtées après la manifestation qui avait suivi la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko en décembre 2010.
Vladimir Poutine
L'hypothèse est surprenante et franchement improbable, mais le nom du président russe a bien été proposé... pour son rôle dans la crise syrienne. «Si la situation en Syrie ne s’était pas stabilisée, la 3e guerre mondiale aurait éclaté. Voilà ce que Vladimir Poutine nous a permis d’éviter», a déclaré Beslan Kobakhia, un responsable d’une organisation russe dédiée à «l’union spirituelle et la coopération des peuples du monde», à l’origine de l’initiative, lors d’une conférence de presse à Moscou.