• Les marchés financiers sont calmes mais dans l’expectative

    7/5/12 - 16 H 36 mis à jour le 7/5/12 - 16 H 39
    Les marchés financiers sont calmes mais dans l’expectative

    Au lendemain de la victoire de François Hollande, les places financières s’inquiétaient surtout de la situation en Grèce

     

     « Une première réaction à la baisse, certes, mais pas une débâcle ! » . C’est ainsi que l’économiste Marc Touati (1) analysait lundi 7 mai les premières cotations des marchés, au lendemain de la victoire de François Hollande. Si Wall Street reculait légèrement à l’ouverture et si la plupart des places asiatiques ont clôturé en repli, la Bourse de Paris, après avoir débuté en forte baisse, repassait dans le vert en début d’après-midi (+0,11 %). De même, Milan et Madrid étaient légèrement positifs. Seul Francfort baissait encore.

    De son côté, l’euro se reprenait nettement (avec 1,3 $ pour 1 €), après avoir chuté à son plus bas en trois mois. De même, le taux d’emprunt de la France à 10 ans variait très peu par rapport à la semaine dernière et l’écart s’est même légèrement réduit avec celui de l’Allemagne, dont les titres sont pourtant considérés comme les plus sûrs. « La victoire du candidat socialiste avait été largement anticipée par les marchés » , note Marc Touati.

    La réaction de l’agence de notation financière Standard et Poors qui avait retiré en janvier sa note maximale AAA à la France, est significative. Elle a indiqué que les résultats du scrutin de dimanche 6 mai n’avaient pas « d’impact immédiat »  sur la note du pays ou sa perspective d’évolution. Mais SP a rappellé que la note de la France pour sa dette à long terme était bien dotée d’une « perspective négative »  et qu’il y avait une « chance sur trois » pour qu’elle soit de nouveau abaissée cette année ou en 2013.

    Des investisseurs dans l’expectative

    Selon Marc Touati, l’inquiétude n’a pas disparu mais reste mesurée et surtout dirigée vers la Grèce où le scrutin pourrait remettre en question le sauvetage de la zone euro. « En ce qui concerne la France, les investisseurs restent dans l’expectative et attendent les premières mesures que prendra le nouveau président ainsi que l’évolution des relations entre Paris et Berlin » , dit-il.

    Les économistes d’Aurel BGC attendent, quant à eux, le résultat des élections législatives des 10 et 17 juin et la première loi de finance rectificative dans quelques semaines. Selon Marc Touati, la semaine prochaine pourrait être cependant cruciale avec la publication des comptes nationaux de la France et de la zone euro : « Ils pourraient marquer un recul du PIB et donc un retour de la récession, ce qui pourrait entraîner une accélération de la dégradation. »

    D’autres observateurs évoquent aussi un test déterminant pour connaître les réactions des marchés, quand la France va tenter d’emprunter le 16 mai une dizaine de milliards d'euros à moyen et long terme.

     

    (1) analyste chez Assya et auteur de Quand la zone euro explosera (éditions du Moment)

    MICHEL WAINTROP


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