• Les partenaires sociaux avancent sur la flexibilité

    Les partenaires sociaux avancent sur la flexibilité

     

    Par Cyrille Lachèvre Publié <time datetime="30-10-2012T19:31:00+02:00;" pubdate="">le 30/10/2012 à 19:31</time>  lien

     

    François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, salué par Jean-Marc Ayrault,lors d'une réunion à Matignon, en mai dernier, avec les différentes organisations syndicales.
    François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, salué par Jean-Marc Ayrault,lors d'une réunion à Matignon, en mai dernier, avec les différentes organisations syndicales. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    « Si le gouvernement touche aux 35 heures, il nous trouvera en travers de sa route », a prévenu François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.

    La vigueur des réactions patronales et syndicales aux propos du premier ministre permet de mesurer combien le dialogue social en matière de temps de travail à encore du chemin à parcourir avant d'aboutir, un jour, à un compromis. Pour les entrepreneurs de CroissancePlus, «la fin du tabou des 35 heures est une initiative opportune et de bon sens».

    Une «bonne nouvelle», s'est réjouie, de son côté, Laurence Parisot avant que le premier ministre ne fasse machine arrière toute. Car à l'opposé, pour la CFDT, «si le gouvernement touche aux 35 heures, il nous trouvera en travers de sa route», a prévenu avec virulence le secrétaire général de la confédération, François Chérèque, à peine l'interview de Jean-Marc Ayrault parue. Une menace ayant résonné avec force à Matignon où l'on fait de l'organisation de François Chérèque la pierre de voûte du dialogue social des prochains mois.

    Reste que, malgré les démentis gouvernementaux, la question d'un allongement du temps de travail est revenue de manière lancinante sur la table des partenaires sociaux au cours des dernières semaines. «Jamais, dans aucune réunion technique avec les conseillers gouvernementaux, l'un d'entre eux n'a évoqué l'idée d'en finir avec les 35 heures», reconnaît un haut responsable du Medef. Il n'empêche: «Tous nos interlocuteurs admettent que nous avons un problème de flexibilité, de coût du travail et de compétitivité, ce qui revient en creux à critiquer les 35 heures qui sont la cause de tous ces maux», ajoute Jean-Eudes du Mesnil, délégué général de la CGPME.

    Le patronat, unanime, sait donc bien qu'il a une carte à jouer pour détricoter davantage les 35 heures même sous un gouvernement de gauche. Depuis le début de son mandat, Laurence Parisot prône non pas un retour aux 39 heures, mais la «suppression de toute durée légale du travail». L'idée, derrière, consiste à permettre aux salariés de travailler davantage en période de surcharge d'activité et à l'inverse un peu moins lorsque l'activité ralentit. C'est en creux ce qui est en train de se discuter les négociations «sur la sécurisation de l'emploi». Rien ne dit que le patronat l'emporte sur toutes les lignes. Mais celles-ci sont au moins en train de bouger.


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