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Les Victoires de la musique classique fêtent leurs 20 ans tambour battant
26 février 2013 - 00H00 lienLes Victoires de la musique classique fêtent leurs 20 ans tambour battantAFP - Les Victoires de la musique classique ont célébré lundi soir leurs vingt ans avec une brochette de stars, en direct du nouvel auditorium de Bordeaux, lors d'une émission sans temps mort diffusée sur France 3, France Inter et France Musique.
Les "Victoires" représentent avec quelque 1,2 million de téléspectateurs le plus grand concert de l'année en "prime time" à la télévision, même si l'audience a souffert de la multiplication des chaînes thématiques et de la concurrence d'internet ces dernières années.
Le spectacle orchestré par l'animateur Louis Laforge et le musicien et producteur Frédéric Lodéon ("Carrefour de Lodéon" sur France Inter) a pris pour cadre cette année l'Auditorium de Bordeaux qui a ouvert ses portes le 31 janvier, avec ses 1.440 places.
Parmi les stars invitées, le violoniste Renaud Capuçon a interprété avec brio et le sourire au lèvres la Danse hongroise N°5 de Brahms. L'orchestre national Bordeaux Aquitaine, sous la baguette de Kwamé Ryan a lancé la soirée avec le fameux Boléro de Ravel.
La jeune soprano colorature Sabine Devieilhe, en longue robe bleu nuit, a brillamment grimpé les arpèges de l'air de la reine de la nuit dans la "Flûte enchantée", qu'elle interprètera en mars 2014 à l'Opéra de Paris. Elle a décroché le trophée de "Révélation artiste lyrique".
"La marche triomphale des trompettes" d''Aïda de Verdi jouée par 9 trompettistes, dont une toute jeune fille de 14 ans, a rendu hommage au grand trompettiste Maurice André, décédé l'an dernier. Sa carrière exceptionnelle -il était mineur de fond à 14 ans- est reconnue dans le monde entier.
Le ténor italien Vittorio Grigolo a chanté "Una furtiva lagrima" (L'Elixir d'Amour) et la contralto et chef d'orchestre Nathalie Stutzmann a interprété le magnifique "Ombra mai fu" de Haendel, avec son propre orchestre, Orfeo 55.
La blonde diva américaine Joyce DiDonato, robe rouge vermillon et épaules dénudées, a prêté sa fougue au célèbre air du Barbier de Séville "Una voce poco fa".
Les séquences, une vingtaine en tout, se succédaient tambour battant, donnant surtout à entendre, avec très peu de commentaires.
A défaut des soeurs Labèque, qui ont décliné l'invitation, faute de pouvoir choisir leur répertoire, les Victoires ont mis en scène lundi une autre famille musicienne, les Nemtanu, père (Vladimir) et filles (Sarah et Deborah), tous violonistes solo. Le trio a reçu une Victoire d'honneur.
Ludovic Tézier, un des barytons français les plus recherchés, a décroché la Victoire "artiste lyrique". Né en 1968 à Marseille, Ludovic Tézier s'est notamment distingué dans "Werther" de Massenet. Il chantera dans "Lucia di Lammermoor", "La Bohème" et "La Traviata" dans la prochaine saison de l'Opéra de Paris.
Le pianiste Alexandre Tharaud a offert au public un joli moment d'intimité avec "The man I love", de Gershwin, extrait de son dernier album "Le Boeuf sur le toit", Victoire du meilleur enregistrement.
L'album ressuscite l'ambiance du cabaret mythique de Paris, où se sont croisés entre 1922 et 1927 les artistes d'avant-garde (Cocteau, Darius Milhaud, Jean Wiener, Mistinguett, Maurice Chevalier ...).
C'est là qu'est née l'expression "faire un boeuf", a rappelé le pianiste, qui a invité sur cet album déluré ses amis, comme la chanteuse Juliette et la soprano Natalie Dessay, dans le rôle inédit de ... la trompette!.
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