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Une majorité de zoos européens ne respectent pas les règles sur le bien-être des animaux et la conservation des espèces. C'est ce qu'affirme un rapport présenté mardi 24 avril au Parlement européen, après une enquête de trois ans dans vingt pays.
"A travers l'Europe, les zoos manquent à leurs obligations pour la conservation des espèces, l'éducation du public et le bien-être des animaux, tels que le requièrent les lois nationales et internationales", dénonce la Fondation Born Free, spécialisée dans la protection animale.
L'ONG a dévoilé son enquête, présentée comme "la plus complète jamais réalisée en Europe", en présence de députés du Parlement européen de Bruxelles, avec photographies à l'appui. "Des milliers d'animaux dans des centaines de zoos vivent dans des conditions de vie déplorables", relève l'étude, en précisant qu'aucun des 20 pays concernés ne connaît une situation parfaite. "Sans la mobilisation de la communauté européenne, il est probable que ces problèmes honteux vont perdurer", prévient Daniel Turner, porte-parole de l'ONG.
DIRECTIVE ZOO
Depuis 2005, les parcs zoologiques européens ont l'obligation de respecter la "directive zoo" de 1999, qui fixe les règles d'installations et de fonctionnement en ce qui concerne la sécurité des personnes et des animaux, le bien-être des pensionnaires, la pédagogie sur la biodiversité et la conservation des espèces.
"Bien que cette directive ait été transposée dans chaque Etat membre, les lois nationales manquent souvent de règles détaillées pour protéger adéquatement les animaux", regrette le rapport. Il relève toutefois des progrès réalisés dans certains pays depuis le début de l'enquête.
Datant de 2011, le dossier consacré à la France s'était montré sévère sur les 25 zoos sélectionnés au hasard parmi les plus de 300 du pays. Illustré de photos montrant des animaux dans des cages trop étroites ou des enclos inadéquats, le rapport affirme que les zoos français "ne fournissent pas suffisamment d'informations sur les espèces". De plus, "un sur cinq en moyenne met le public en danger de blessure ou d'exposition aux maladies", selon lui.