• Libye: l'ONU demande un accès urgent aux victimes de bombardements

     

    Libye: l'ONU demande un accès urgent aux victimes de bombardements

    le 06 mars 2011 à 22:20

    La contre-offensive lancée par les forces loyales à Kadhafi contre les rebelles s'est intensifiée dimanche. Face à l'urgence humanitaire, l'ONU a demandé dans la soirée l'accès aux victimes des bombardements.

     

    Le régime libyen tentait de reprendre la main dimanche, avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestations de "victoire" à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes. Ce que l'insurrection dément, même si cette dernière a cédé un peu de terrain.

    L'ONU demande un accès aux victimes des bombardements
    Preuve de l'intensité de la contre-attaque menée depuis quelques jours par les forces loyales à Kadhafi, l'ONU a demandé dimanche un "accès urgent" aux victimes "blessées et mourantes" des bombardements menés dans la ville de Misrata, 150 km à l'est de Tripoli. Le Croissant rouge à Benghazi rapporte que Misrata "est attaquée par les forces gouvernementales et que le Croissant rouge libyen tente d'y envoyer des ambulances depuis Tripoli pour récupérer les morts et les blessés", selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).


    La contre-offensive lancée par les forces loyales à Kadhafi contre les rebelles s'est intensifiée dimanche. Face à l'urgence humanitaire, l'ONU a demandé dans la soirée l'accès aux victimes des bombardements.

     

    Le régime libyen tentait de reprendre la main dimanche, avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestations de "victoire" à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes. Ce que l'insurrection dément, même si cette dernière a cédé un peu de terrain.

    L'ONU demande un accès aux victimes des bombardements
    Preuve de l'intensité de la contre-attaque menée depuis quelques jours par les forces loyales à Kadhafi, l'ONU a demandé dimanche un "accès urgent" aux victimes "blessées et mourantes" des bombardements menés dans la ville de Misrata, 150 km à l'est de Tripoli. Le Croissant rouge à Benghazi rapporte que Misrata "est attaquée par les forces gouvernementales et que le Croissant rouge libyen tente d'y envoyer des ambulances depuis Tripoli pour récupérer les morts et les blessés", selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

    Contre-offensive autour de Ras Lanouf
    Tombé aux mains des rebelles, ce port pétrolier stratégique de l'est de la Libye a subi dès dimanche matin des attaques aériennes successives. Plusieurs ont été repoussées sans dégâts. Mais une violente explosion a retenti dans la ville en fin de matinée. Parallèlement, des forces rebelles stationnées à Ben Jawad, ville tombée samedi, à l'ouest du port pétrolier et à mi-chemin sur la route de Syrte, se sont repliées sur Ras Lanouf en signalant un assaut des forces de Mouammar Kadhafi. Des tirs d'artillerie soutenus ont par ailleurs été entendus depuis la route menant à BenJawad. Un journaliste français a été blessé lors de ces combats et doit être transporté à Benghazi.

    Féroces combats pour le contrôle de Zawiyah
    Les insurgés libyens ont repoussé dimanche un nouvel assaut sur le centre de Zawiyah, située sur la côte à 50 km à l'ouest de Tripoli, où les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont lancé depuis 48 heures une contre-offensive massive. "Ce matin, il y a eu une nouvelle attaque, plus importante que celles de la veille. Les combats ont duré une heure et demie (...) Deux personnes sont mortes de notre côté et de nombreuses autres ont été blessées", a signalé un porte-parole rebelle. Les combats pour le contrôle de cette ville ont été particulièrement sanglants, portant à plus d'une soixantaine le nombre de victimes, surtout civiles, ces trois derniers jours.

    Fiasco diplomatique britannique auprès de l'opposition
    Une "équipe diplomatique britannique" venue à Benghazi (est de la Libye) afin d'y établir des contacts avec l'opposition, a quitté le pays, a annoncé dimanche le gouvernement de Londres avare de détails, alors que diverses sources sur place font état du fiasco de la mission. "Une petite équipe diplomatique" est allée à Benghazi "pour établir des contacts avec l'opposition", mais "elle a rencontré des problèmes, qui ont maintenant été résolus de façon satisfaisante", a reconnu le ministre britannique des affaires étrangères, William Hague, dans un communiqué. "Ils ont maintenant quitté la Libye", a-t-il ajouté, sans préciser la nature des difficultés rencontrées. L'opposition libyenne a pour sa part confirmé des informations de la presse britannique selon lesquelles un groupe de huit personnes, composé d'un diplomate et de sept membres des forces spéciales britanniques S.A.S, avait été arrêté en Libye après son arrivée dans une zone aux mains des insurgés.

    Guerre de l'information : la TV libyenne contre-attaque...
    La télévision libyenne, Al Libya, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Mouammar Kadhafi, a annoncé dimanche matin que les forces du régime avaient repris le contrôle de Ras Lanouf, Misrata et Tobrouk, et a fait état de "manifestations de joie", à Tripoli, Syrte et Sebha. Elle a également annoncé que des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi se dirigeaient vers Benghazi, bastion de l'insurrection contre son régime.
    Ces annonces de la télévision libyenne ont été suivies de bruyantes manifestations en plein coeur de Tripoli de la part de miliciens pro-Kadhafi, qui se sont mis à parcourir les rues en 4x4 en tirant des coups de feu, au grand désarroi de journalistes étrangers qui se sont interrogés sur l'origine de ces tirs. Jusqu'à cette explication d'un porte-parole du gouvernement venu à leur hôtel : "Je vous assure qu'il n'y a pas de combat dans Tripoli", a-t-il martelé à plusieurs reprises à l'adresse des journalistes. "Ce que vous entendez, ce sont des feux d'artifice de joie. Les gens sont dans les rues, dansent sur les places", a-t-il poursuivi, ajoutant toutefois : "J'aimerais vous conseiller pour votre propre sécurité de ne pas vous y rendre."
    Mais ces annonces de la télévision libyenne ont été en bonne partie démenties par les faits. Les premières informations obtenues par des journalistes étrangers ont contredit toute prise de Ras Lanouf, où aucun combat ne semblait s'être déroulé jusqu'aux raids aérien menés après les annonces de la télévision libyenne, et toute prise de Tobrouk ; à Misrata, les combats ont repris mais la ville ne semble pas être tombée ; et les autres annonces n'étaient pas vérifiables dans l'immédiat. Ce qui semble avéré en revanche, c'est la contre-offensive en cours sur plusieurs localités détenues par les rebelles libyens.

    ... et les rebelles affirment progresser vers l'ouest
    Les rebelles libyens ont déclaré dimanche qu'ils poursuivaient leur progression vers l'ouest de la Libye, qu'ils contrôlaient désormais la ville de Nofilia et qu'ils se rapprochaient de Syrte, le fief de Mouammar Kadhafi. Cette annonce a été faite par Bachir Abdoul Gadir, l'un des commandants des insurgés dans l'est du pays, au cours d'une conférence de presse à Ras Lanouf. Mais Nofilia se trouve à l'ouest de Ben Jawad, qui a été la cible d'un assaut des forces pro-Kadhafi et dont les rebelles se sont retirés dimanche matin.
    Bachir Abdoul Gadir a estimé qu'environ 8000 combattants rebelles se trouvaient entre Ras Lanouf et Nofilia. Ce colonel a ajouté que Mouammar Kadhafi envoyait des renforts en provenance du Sud à Syrte, plus à l'est le long de la côte méditerranéenne. "Nous avons nos frères à Syrte et ils n'accepteront pas cette situation. Ils savent que c'est un tueur et qu'il a volé notre argent. Ils seront de notre côté", a-t-il déclaré. "Nous avons beaucoup de partisans à Syrte et ils sont prêts à se joindre à nous".

    le 06 mars 2011 à 22:20

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :