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    Lycéennes enlevées au Nigeria : l’intolérable captivité

    MIS À JOUR : 12-05-2014 21:00
    -CRÉÉ : 12-05-2014 19:44  lien

    SOUTIEN - Un mois après l'enlèvement de 276 lycéennes dans une

    école de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par le groupe islamiste Boko Haram, la mobilisation de la communauté internationale pour réclamer la libération des 223 jeunes filles toujours captives s'amplifie. Des rassemblements sont organisés ce mardi dans plusieurs villes du monde, dont deux à Paris.

    Les manifestations pour réclamer la libération des jeunes nigérianes détenues par le groupe terroriste Boko Haram se multiplient à travers le monde. Ici, à Washington le 9 mai 2014.
    Les manifestations pour réclamer la libération des jeunes nigérianes détenues par le groupe terroriste Boko
    Haram se multiplient à travers le monde. Ici, à Washington le 9 mai 2014.Photo : AFP

    C'est une vague de soutiens qui ne cesse de prendre de l'ampleur. L’opinion internationale est plus que jamais en alerte face au sort des 223 lycéennes retenues captives depuis près d'un mois par la secte islamiste "Boko Haram", quelque part au nord du Nigeria. La nouvelle vidéo diffusée lundi par ce groupe terroriste a de nouveau suscité l'indignation. Sur ces images, on peut voir une centaine de lycéennes habillées de longs voiles, laissant juste leurs visages découverts. Alors qu'il avait affirmé vouloir vendre les adolescentes comme des esclaves dans un précédent enregistrement, le chef de l'organisation, Abubakar Shekau, annonce cette fois avoir "en fait libérées" les jeunes filles en les convertissant à l'islam. Il réclame, en échange de leur libération, la remise en liberté de ses "frères " emprisonnés. Une demande d'ores et déjà rejetée par le pouvoir nigérian.

    Partout dans le monde, des manifestations s'organisent contre cette intolérable captivité. A Paris, pas moins de deux rassemblements se tiendront mardi sur l’esplanade du Trocadéro. Il aura cependant fallu plusieurs semaines avant que la détresse des familles nigérianes, avec leur cri de ralliement "Bringbackourgirls" ("ramenez-nous nos filles"), trouve un tel écho. "Après l'annonce de l’enlèvement, nous avons vu les jours s'écouler sans aucune réaction, ni de la part du gouvernement français ni dans les médias. Nous avons donc décidé de lancer des opérations", explique Anne-Cécile Mailfert, porte-parole de Osez le féminisme, l'une des associations qui appellent à manifester à 18 heures au Trocadéro.

     

    De Michele Obama au pape François

    Aujourd'hui, le mot-clé #Bringbackourgirls a été partagé plus de trois millions de fois sur Twitter, et la pétition sur le site change.org a rassemblé près d'un million de soutiens. Michèle Obama, le pape François, l'actrice Angelina Jolie et bien d'autres ont depuis relayé le message. Une mobilisation qui s'explique par "le caractère particulièrement atroce de ce crime", explique Anne-Cécile Mailfert. Pour la militante féministe, "cet élan de solidarité peut contribuer à retrouver les jeunes filles enlevées, mais également aider toutes les jeunes nigérianes qui peuvent légitimement être terrorisées aujourd'hui".

    De leur côté, les autorités françaises jouent un rôle de plus en plus actif dans le dossier. A l'instar des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, la France vient d'envoyer des experts sur place pour participer à la traque des ravisseurs.

    A l'initiative de François Hollande, un sommet doit en outre réunir samedi, à Paris, le Nigeria et les pays limitrophes autour de la question de la sécurité dans cette zone.

    Trierweiler et Gayet ensemble pour la bonne cause

    C'est un moment "people" qui ne manquera pas d'attirer l'attention, au risque de phagocyter médiatiquement la manifestation de soutien aux otages de Boko Haram. Valérie Trierweiler et Julie Gayet pourraient se croiser mardi matin lors du rassemblement prévu à 9 heures place du Trocadéro à Paris. L'ex-campagne de François Hollande et l'actrice ont en effet toutes deux répondus présentes à l'appel du mouvement #BringBackOurGirls. Une manifestation à laquelle sont également annoncées de nombreuses personnalités dont Léa Seydoux, Amanda Sthers ou encore... Carla Bruni-Sarkozy. Toutes réunies pour la bonne cause.


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