• Kofi Annan annonce être parvenu à un accord avec Bachar Al-Assad

    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Kofi Annan annonce être parvenu à un accord avec Bachar Al-Assad

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2012-07-09T18:04:18+02:00" itemprop="datePublished">09.07.2012 à 18h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-07-09T18:04:18+02:00" itemprop="dateModified">09.07.2012 à 18h04</time>

     
    <figure class="illustration_haut"> Kofi Annan et le chef de la mission des observateurs en Syrie, Robert Mood, le 9 juillet 2012 à Damas. </figure>

    En visite à Damas, Kofi Annan, l'émissaire international pour la Syrie, a annoncé lundi être parvenu à un accord avec le président Bachar Al-Assad quant à une amorce possible de sortie de crise. "Nous avons discuté de la nécessité de la fin des violences et des moyens d'y parvenir. Nous nous sommes mis d'accord sur une approche que je vais partager avec l'opposition armée", a indiqué M. Annan. "Nous avons une équipe sur le terrain qui continuera (ce dialogue) et j'encourage le gouvernement et autres entités influentes à nous aider dans cela", a-t-il encore souligné, sans dévoiler le contenu de l'accord.

    L'émissaire, qui avait reconnu samedi l'échec de son plan de sortie de crise en six points, a exprimé lundi sa volonté d'en poursuivre l'application. "Ils m'ont assuré de l'engagement du gouvernement au plan en six points, que nous devons désormais mieux appliquer", a affirmé M. Annan. "J'ai également souligné l'importance d'aller de l'avant dans le dialogue politique, que le président approuve", a précisé encore M. Annan.

    >> Lire l'entretien avec Kofi Annan : "Sur la Syrie, à l'évidence, nous n'avons pas réussi"

    Plus tôt lundi, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé M. Annan d'avoir choisi "de rencontrer des symboles du régime tout en ne participant pas à la conférence des Amis du peuple syrien à Paris, à la grande surprise des pays participants". Les manquements du régime à son engagement au plan Annan "exigent que la communauté internationale (...) adopte des résolutions au Conseil de sécurité sous le chapitre VII et prennent des sanctions contraignantes à l'encontre du régime", poursuit le CNS. Le chapitre VII de la Charte des Nations unies prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix, allant de sanctions économiques à l'usage de la force militaire.

    • Le chef du CNS appelle Moscou à cesser ses livraisons d'armes
    <figure class="illustration_haut"> Vladimir Poutine, le 9 juillet 2012. </figure>

    Abdel Basset Sayda, le chef du Conseil national syrien, a appelé lundi la Russie à arrêter ses livraisons d'armes au régime de Damas si elle veut "maintenir de bonnes relations avec le peuple syrien". "On sait que la Russie livre des armes à la Syrie. Nous allons parler de cela maintenant à Moscou", a-t-il déclaré dans un entretien à la radio russe Goloss Rossii. Ce Kurde, qui a succédé début juin à Burhan Ghalioun à la tête du CNS, est attendu mercredi à Moscou pour des entretiens avec les autorités russes.

    La Russie a prôné de son côté une "solution politique pacifique" en Syrie, à laquelle elle est alliée, rejetant de nouveau "toute ingérence", en recevant lundi un des chefs de l'opposition au régime de Damas, Michel Kilo.

    Lundi, les services russes de coopération militaire ont assuré que Moscou ne livrerait pas d'avions de combat Yak-130 à la Syrie, selon l'agence de presse officielle Ria. La Russie aurait signé un contrat pour la fourniture, fin 2011, de 40 avions de chasse d'entraînement à la Syrie, malgré les critiques de plus en plus nombreuses sur ses ventes d'armes au régime de Bachar Al-Assad.

    • 31 morts dans les violences lundi
    <figure class="illustration_haut"> Photo diffusée par le réseau Shaam News Network le 9 juillet, d'un enterrement à Al-Tal, près de Damas. </figure>

    Sur le terrain, l'armée bombardait lundi plusieurs quartiers de Homs ainsi que la ville rebelle de Qousseir, dans le centre de la Syrie, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et un correspondant de l'AFP. Au total, au moins 31 personnes - 16 civils, 11 soldats et quatre rebelles - ont été tuées dans les violences à travers le pays, selon l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni et qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins.

    Qousseir, bastion rebelle que l'armée tente sans relâche de reprendre depuis trois mois, subissait depuis l'aube un pilonnage à l'artillerie. "Quand ils attaquent le matin, leur objectif est de causer le plus grand nombre de victimes civiles car ils savent qu'à ces heures, les gens sont dans la rue", a affirmé à l'AFP Hussein, un militant sur place. "Le résultat est que les gens les haïssent plus car c'est l'heure où les enfants jouent dans la rue, où les vieux prennent du thé à l'entrée de leur maison", a-t-il ajouté.

    A Homs, le quartier de Khaldiyé a été bombardé pendant plusieurs heures dans la matinée, tandis que des combats ont opposé des rebelles et les forces gouvernementales qui tentaient de lancer un assaut sur le quartier, a indiqué l'OSDH. Dimanche, les violences ont encore fait une centaine de morts, selon l'OSDH, alors que le bilan des combats et de la répression de la contestation populaire s'élève à 17 000 morts depuis mars 2011.

    </article>

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :