• Manifestation pour l?emploi : violentes échauffourées en Bretagne

    Dernière modification : 02/11/2013 

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    Manifestation pour l’emploi : violentes échauffourées en Bretagne

     
     

    En Bretagne, des échauffourées ont violemment opposé des manifestants aux forces de l’ordre, samedi, dans le Finistère lors d’une nouvelle mobilisation pour la sauvegarde de l’emploi.

    Par Charlotte OBERTI (texte)
     

    La fronde anti-gouvernement se poursuit en Bretagne. Des manifestations sous tension se déroulaient, samedi 2 novembre, dans le Finistère, à l'appel de plusieurs organisations professionnelles et patronales, afin de préserver le secteur de l’agroalimentaire en Bretagne, en proie à de nombreuses difficultés. Et ce, malgré l’annonce par le gouvernement de la suspension de l’écotaxe, mesure qui avait entraîné une violente mobilisation samedi dernier.

    À Quimper, de violentes échauffourées ont éclaté lors du rassemblement de plusieurs milliers de manifestants coiffés de bonnets rouges, symbole de la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIe siècle, qui a réuni entre 10 000 et 30 000 personnes, selon les premières estimations. Un petit groupe de manifestants s'est opposé aux forces de l'ordre en leur jetant des projectiles, pierres, pavés, barres de fer, pots de chrysanthèmes et fusées de détresse. Les policiers ont répondu en faisant usage d'un canon à eau et de grenades lacrymogènes. Les bonnets rouges ont par ailleurs tenté d'escalader les grilles de la préfecture et ont mis le feu à des palettes.

    Chute d’un portique écotaxe dans le Morbihan

    Dans le Morbihan, un portique de contrôle de l'écotaxe est tombé après avoir été incendié par des manifestants à proximité de Saint-Allouestre. "Les gendarmes et les pompiers sont sur place et il n'y a pas de blessés", a indiqué la gendarmerie la plus proche. Ces portiques sont particulièrement visés par les manifestants qui, outre la défense de l’emploi en Bretagne, réclament la suppression de l’écotaxe, uniquement suspendue pour le moment. Des manifestants avaient déjà détruit un portique le 2 août à Guiclan. Jeudi, la préfecture du Finistère avait procédé au démontage du portique de Pont-de-Buis.

    Une semaine après les affrontements du 26 octobre, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait mis en garde contre toute "spirale de la violence", à l’annonce de cette mobilisation. Par précaution, la préfecture du Finistère avait prévu d'importants déploiements de policiers et de gendarmes et la mairie de Quimper avait démonté du mobilier urbain.

    Contre-manifestation

    Toutefois, cette manifestation ne fait pas l’unanimité parmi les Bretons et plusieurs organisations syndicales – dont la CGT, Solidaires et FSU – ont appelé à leur propre rassemblement à Carhaix.

    "La manifestation pour les salariés n'est pas à Quimper mais à Carhaix. Elle n'est pas avec ceux qui procèdent aux licenciements", a déclaré le secrétaire régional CGT Bretagne Thierry Gourlay, qui dénonce le fait que plusieurs organisations patronales, dont Produit en Bretagne, fassent partie des organisateurs de la mobilisation à Quimper.

    Une position partagée par le chef de file du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon. "À Quimper manifestent ceux qui veulent que continue la souillure de notre belle Bretagne par les nitrates de l'agriculture productiviste. À Quimper manifestent ceux qui veulent les salaires de misère pour les agriculteurs et le règne de la grande distribution. À Quimper les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres", a jugé le député européen.

    Avec dépêches


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