• Montebourg absent à l'ouverture d'un Mondial de l'auto chahuté par des salariés en colère

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    Montebourg absent à l'ouverture d'un Mondial de l'auto chahuté par des salariés en colère

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-09-29T08:23:12+02:00" itemprop="datePublished">29.09.2012 à 08h23</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-09-29T20:30:23+02:00" itemprop="dateModified">29.09.2012 à 20h30   </time>
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    Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay, le 29 septembre, au Mondial de l'auto à Paris.

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    Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay et de celle de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, ont bruyamment fait entendre leur voix samedi 29 septembre à l'ouverture au public du Salon de l'automobile à Paris. Une cinquantaine d'entre eux, conduit par le principal syndicat de l'usine d'Aulnay, le SIA, ont distribué à l'extérieur puis à l'intérieur du salon des cartons rouges aux visiteurs, pour témoigner de leurs inquiétudes après l'annonce de la fermeture du site en 2014.

    Le geste était plus particulièrement adressé à Arnaud Montebourg, responsable du redressement productif – rebaptisé "ministre improductif" –, absent samedi, alors qu'il était annoncé. D'après son ministère, l'élu avait des obligations dans son département de Saône-et-Loire. Il n'était pas censé revenir ce week-end au Salon, où il s'est déjà rendu jeudi et vendredi et prévoit de retourner le 6 octobre.

    L'agenda transmis officiellement par Bercy la semaine dernière comprend pourtant bien "l'ouverture officielle du salon de l'automobile (Porte de Versailles)" samedi à 9 h 30.

    "TROP DUR DE RESTER DANS L'INCERTITUDE"

    Banderoles et cartons rouges brandis, les salariés PSA se sont dirigés vers les stands Citroën et Peugeot pour haranguer la foule des premiers visiteurs et tenter de convaincre, sans succès, les hôtesses de porter leurs badges. Daniel Hyernard, élu SIA au comité d'entreprise d'Aulnay, venu avec ses deux fillettes, a réclamé que "le gouvernement et la direction se mettent réellement à la table des négociations, car c'est trop dur de rester dans l'incertitude".

    <figure class="illustration_haut"> Des salariés de l'usine Ford Blanquefort, près de Bordeaux, manifestent au Salon de l'automobile, le 29 septembre. </figure>

    Devant le salon, Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, et Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, venus apporter leur soutien aux salariés de Ford, mais également à ceux de Fralib, de Sodimedical, et de Florange notamment, ont exigé du gouvernement qu'il bloque tous les licenciements. "On a un gouvernement qui a choisi son camp", alors qu'"il peut imposer une loi pour interdire tous les licenciement (...) ce qui peut être fait en une journée", a-t-il dit. Aussi, a-t-il appelé, sans plus de précisions, à "une marche de soutien à la lutte des travailleurs" et suggéré qu'elle se rende "sous les fenêtres de Montebourg".

    Pour sa part, Jean Luc Mélenchon a dénoncé ces entreprises dont l'objectif premier est de "faire du fric". Mais, a-t-il admis, "dans l'automobile, le défi est particulièrement important : nous savons que nous devons sortir de l'énergie carbonée et du pétrole et nous ne pourrons le faire sans inventivité. Ce sont les travailleurs qui ont ce savoir-faire", a-t-il dit.

    CRISE DU SECTEUR

    Ford a annoncé récemment la suppression de plusieurs centaines d'emplois en Europe, parmi ses administratifs et commerciaux. Le vice-président industriel du groupe pour l'Europe s'est engagé début septembre, à restaurer les 1 000 emplois du site de Bordeaux-Blanquefort, via un plan portant notamment sur la production de boîtes de vitesses nouvelle génération. Mais syndicalistes et élus craignent que, faute de projets pérennes, les promesses de Ford ne puissent être tenues, en dépit des aides de l'Etat.

    Après le plan gouvernemental présenté fin juillet et principalement axé autour des véhicules hybrides et électriques, qui représentent actuellement un marché de niche, le président François Hollande s'est engagé vendredi 28 septembre à soutenir la compétitivité du secteur, s'efforçant ainsi de répondre aux attentes des patrons de PSA et Renault.

    Mais tandis que PSA, en difficulté, s'apprête à supprimer 8 000 postes et fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois, la marque au losange multiplie les mesures de chômage partiel. La situation ne devrait guère s'améliorer à court terme, avec un marché automobile attendu en recul d'au moins 10 % cette année en France et de l'ordre de 8 % en Europe.

    Le Mondial de l'auto, organisé tous les deux ans porte de Versailles à Paris, se tient jusqu'au 14 octobre.

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