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Mort d'Antoinette Fouque, pionnière du mouvement féministe
Mort d'Antoinette Fouque,
pionnière du mouvement féministe
Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-02-21T22:18:24+01:00" itemprop="datePublished">21.02.2014 à 22h18</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-02-21T22:56:46+01:00" itemprop="dateModified">21.02.2014 à 22h56</time>
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La psychanalyste et militante Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1968, est morte dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 77 ans, ont annoncé vendredi 21 février ses « amies du MLF ».
Née le 1er octobre 1936 à Marseille (Bouches-du-Rhône), Antoinette Fouque, diplômée d'études supérieures de lettres et docteur en science politique, est d'abord enseignante (1961) et, parallèlement, à partir de 1964, critique littéraire et traductrice, notamment aux Cahiers du Sud et à La Quinzaine littéraire.
En 1968, elle participe à la création du MLF avec Monique Wittig, qui réclamait le droit à une maternité libre et la condamnation des violences sexistes. Elle anime en son sein le groupe Psychanalyse et politique. Cinq ans plus tard, elle fonde avec d'autres militantes du MLF les Editions des femmes, maison qui tiendra un rôle décisif dans la vie intellectuelle française. Dans la foulée, elle ouvre trois librairies des femmes à Paris, Lyon et Marseille, dirige Le Quotidien des femmes (1974), puis Femmes en mouvement (1978-1982), et inaugure La Bibliothèque des voix, composée de livres-cassettes.
Devenue entre-temps psychanalyste, Antoinette Fouque préside l'Alliance française de San Diego aux Etats-Unis (1986-1988), avant de fonder en 1989 L'Alliance des femmes pour la démocratie, dont elle sera la présidente.
PAS « FÉMINISTE »
Dans les années 1990, cette théoricienne du féminisme s'engage sur le terrain politique. Chargée de mission auprès de la secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes, Michèle André, en 1990, elle fonde deux ans plus tard le club Parité 2000. En 1994, elle entre au Parlement européen sous les couleurs des radicaux de gauche, où elle deviendra vice-présidente de la commission des droits de la femme. Parallèlement, elle est chargée de séminaires en science politique et directrice de recherche à l'université de Paris-VIII à Saint-Denis, et publie plusieurs essais, dont Il y a deux sexes (Gallimard, 1995).
Dans un entretien récent sur France Info, elle rejetait le qualificatif de « féministe », qu'elle qualifiait de « servitude volontaire que font certaines pour s'adapter au journal Elle ou à d'autres ».
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