• Mort de Rémi à Sivens : le parquet de Toulouse détient des images

    Mort de Rémi à Sivens : le parquet de Toulouse détient des images

     

    S.N. | Publié le 29.10.2014, 22h07 | Mise à jour : 23h11lien 

     
    Rémi Fraisse, 21 ans, tué dans la nuit de samedi à dimanche au barrage de Sivens (Tarn), était un étudiant en botanique.

    Rémi Fraisse, 21 ans, tué dans la nuit de samedi à dimanche au barrage de Sivens (Tarn), était un étudiant en botanique. | DR

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    L'enquête autour de la mort de Rémi Fraisse avance. Une chose est certaine : ce jeune militant,mort dans la nuit de samedi à dimanche à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le barrage de Sivens (Tarn), a été touché par une grenade offensive. <btn_noimpr> </btn_noimpr>Des traces de TNT ont été retrouvées sur son corps lors de l'autopsie. 

    Le parquet de Toulouse doit maintenant déterminer de quelle manière cette arme, utilisée par les gendarmes pour disperser un groupe violent, a touché le corps de Rémi Fraisse. Selon Denis Favier, le directeur général de la gendarmerie, qui s'exprimait mercredi soir sur BFM TV, la grenade a été lancée en dernier recours par son escadron sur place. Elle aurait en outre été lancée en direction d'un secteur et non pas d'un individu. Des images, que le parquet de Toulouse détient, pourraient être décisives dans l'avancée de l'enquête. 

    Le parquet de Toulouse s'est saisi de l'affaire. C'est la principale information de la journée : le parquet de Toulouse a substitué celui d'Albi, qui ne disposait pas des compétences requises, dans l'enquête autour de la mort de Rémi Fraisse. Le procureur de la République a ensuite annoncé avoir ouvert une information judiciaire pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». 

    L'enquête, ouverte contre X, vise des «faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions», a poursuivi le parquet. Deux juges d'instruction ont été désignés pour mener les investigations et l'Inspection générale de la gendarmerie nationale a été saisie. 

    Des images ont été transmises par la gendarmerie au parquet. Denis Favier, directeur général de la gendarmerie, a expliqué mercredi soir sur BFM TV que des images de l'affrontement entre les opposants au barrage de Sivens et les forces de l'ordre avaient été tournées. Elles ont été transmises au parquet et pourraient avoir un rôle clé dans l'enquête. Denis Favier a toutefois refusé d'en dévoiler le contenu. 

    Rémi Fraisse était dans un groupe aux intentions violentes, selon la gendarmerie. Le directeur général de la gendarmerie a rencontré l'escadron qui a affronté les opposants au barrage de Sivens dans la nuit de samedi à dimanche, moment où Rémi Fraisse a trouvé la mort. Et selon lui, Rémi Fraisse faisait partie d'un groupe «qui était là pour en découdre». Son rôle exact dans les affrontements reste à déterminer. 

    Une chose est sûre pour Denis Favier : «La pression était forte» sur ses équipes déployées sur place. 

    La thèse de la bavure définitivement écartée par la gendarmerie. Le directeur général de la gendarmerie s'est ensuite montré plus clair sur les circonstances qui ont amené les gendarmes à utiliser des grenades offensives. «La pression était forte, répète-t-il. Les moyens utilisés pour répondre étaient graduels. Des grenades lacrymogènes (NDLR : 200 au total), des artifices mixtes, et la pression est telle que nous avons utilisés des grenades offensives». 

    L'une d'entre elles est entrée «de manière accidentelle» en contact avec le corps de Rémi Fraisse. Pour le moment, c'est un concours de «circonstances tout à fait défavorable», ajoute Denis Favier. «J'accorde mon soutien total à cette unité. Il n'y a pas de faute», conclut-il. 

    La grenade a été lancée «à la main» dans «un secteur donné». Depuis plusieurs heures, des rumeurs courraient quant aux conditions d'utilisation des grenades offensives. Des rumeurs que Denis Favier a souhaité démentir. Le directeur général de la gendarmerie est clair : on ne lance pas une grenade offensive à l'aide d'un lanceur automatique qui amènerait à un tir tendu. 

    «Ce n'est pas une arme qui tue. On n'a jamais eu de problème avec cette arme. Elle est régulièrement engagée pour des opérations de maintien de l'ordre (...) Le commandant d'escadron a commandé le tir. Un gradé a tiré la munition, non pas sur un individu mais dans un secteur donné. Beaucoup de choses sont dites qui sont fausses. Cette grenade est lancée à la main derrière le grillage où les forces sont installées. Un tir parabolique à 10 à 15 mètres (...) Le gendarme qui tire ne voit pas Rémi Fraisse tomber. D'autres gendarmes l'ont vu. Ils sont allé chercher le corps pour lui prodiguer des soins», détaille Denis Favier. 

    VIDEOS. Denis Favier : «Pas de faute» de la gendarmerie. 






    VIDEO. Paris : ils rendent hommage à Remi Fraisse, mort à Sivens


    VIDEO. Une jeune militante dit avoir été blessée par une grenade. 

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    LeParisien.fr


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