• Moscovici : abaisser le coût du travail de 30 milliards est impossible

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2012-10-29T10:30" itemprop="datePublished" pubdate=""> 29/10/2012 à 10:30</time> - Modifié le <time datetime="2012-10-29T13:57" itemprop="dateModified"> 29/10/2012 à 13:57  </time>
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    Le ministre de l'Économie affirme qu'une baisse massive du coût du travail n'est pas possible face à l'objectif de réduction des déficits.

    Pierre Moscovici, ministre de l'Économie.

    Pierre Moscovici, ministre de l'Économie. © Eric Piermont / AFP


     

    Le gouvernement ne peut pas se permettre d'abaisser le coût du travail de 30 milliards d'euros comme le demandent les grands patrons français, car cela pèserait trop sur le pouvoir d'achat des Français, a déclaré lundi le ministre de l'Économie Pierre Moscovici. "Je ne le crois pas", a répondu sur Europe 1 le ministre à qui l'on a demandé si le gouvernement allait suivre les demandes de l'Afep (Association françaises des entreprises privées) pour une baisse de 30 milliards du coût du travail. Et cela "parce que nous venons de faire un effort historique pour réduire nos déficits" publics, avec l'objectif de les ramener de 5 % du PIB en 2012 à 3 % en 2013, selon le ministre.

    Or, abaisser le coût du travail dans de telles proportions risquerait de remettre cet objectif en cause, et "c'est une question de crédibilité, si la France n'honorait pas sa signature (...) nous serions sanctionnés". Il est exclu de compenser ces 30 milliards par une hausse de la TVA ou de la CSG, car cela grèverait "le pouvoir d'achat des Français" qui sont les "clients" de ces mêmes entreprises.

    Pression du patronat

    Les grands patrons français ont accru la pression sur le gouvernement en présentant leur propre version de ce que devrait être le "pacte" de compétitivité pour relancer l'économie du pays, alors que l'ex-patron d'EADS Louis Gallois doit rendre le 5 novembre ses travaux sur ce point. Ils réclament notamment que l'État s'engage à réaliser "60 milliards d'euros d'économies au cours des cinq prochaines années", soit trois points de produit intérieur brut. Pour y parvenir, les grands groupes demandent une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d'euros sur deux ans qui serait financée par un relèvement de la TVA et la baisse des dépenses publiques.

    Le gouvernement a déjà écarté l'idée de toute baisse massive des charges. "Je pense pour ma part que nous allons d'abord agir sur ce qui n'est pas le coût du travail", mais "nous allons aussi agir sur le coût du travail, mais pas comme le demande l'Afep, par une augmentation de la CSG ou de la TVA de manière massive parce que nous pensons au pouvoir d'achat", a déclaré Pierre Moscovici.


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