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Municipales : Perpignan : le sms insultant de Louis Aliot (FN) envers une journaliste
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Perpignan : le sms insultant de Louis Aliot (FN)
envers une journaliste
Le 22 mars à 6h00 par Jean-Michel Salvador | Mis à jour il y a 5 heures lien
</header><section id="leftColumn" role="main" style="float: left; width: 516px; margin-right: 15px; color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 18px; background-color: rgb(255, 255, 255);"><article class="article"><figure class="articleImage" style="margin: 0px 0px 25px;"><figcaption class="caption" style="font-size: 11.5px; line-height: 14.5px; color: rgb(102, 102, 102);">Photo d'illustration</figcaption></figure>"Je viens de signifier à cette pute de Michalac, que dimanche je ne me déplacerai pas dans sa boutique. Elle courra derrière l'info. J'écris ce matin à son patron..." Voilà, in extenso, le contenu du SMS reçu vendredi matin à potron-minet par la journaliste de L'Indépendant si courtoisement désignée dans ce message. Une erreur de destinataire, c'est sûr... Un dérapage incontrôlé.
Son auteur, Louis Aliot. Le "poète", âgé de 44 ans, est candidat à la mairie de Perpignan. Une ville de 120 000 habitants, capitale du Roussillon, dont il entend, au soir du 30 mars, être le premier. Les sondages le voient d'ailleurs talonner le maire sortant demain soir...
Car Louis Aliot c'est aussi le compagnon de Marine Le Pen, candidate à la Présidentielle et digne héritière de son illustre père, fondateur du Front national. Louis Aliot est d'ailleurs le n° 2 de ce parti qu'on ne qualifie plus d'extrême droite, tant il a réussi son opération 'Dédiabolisation'. Un parti qui s'installe en France. Irrémédiablement. Et Louis Aliot en incarne l'avenir. Télés, radios... L'homme au discours certes ferme, mais toujours policé 'passe bien'. Le gendre idéal, tout en maîtrise, l'exemple d'un FN qui a su tirer profit de la crise, des affaires et des dérapages verbaux de nos politiques.
Et PAF ! Les deux pieds dans le tapis, Louis ! Le gros gadin ! Et tout seul en plus, même pas besoin d'écoutes téléphoniques. Juste des moufles ! Tellement pataud, qu'on en rigolerait presque. Si ce n'était pas si grave. La cause de cette haine, 12 lignes. Un petit écho paru dans L'Indépendant du vendredi 21 mars. Une rubrique, signée Frédérique Michalak (avec un 'K', s'il vous plaît) intitulée 'Six colistiers d'Aliot ne pourront pas voter' dans laquelle les électeurs perpignanais apprennent que six membres de la liste FN à Perpignan ne sont pas inscrits sur les listes électorales de Perpignan. Et la journaliste de conclure : "Rien d'irrégulier sur le fond, mais un fort sentiment de légèreté et de désordre sur la forme"
Douze petites lignes qui ont fait craquer le vernis et sortir Aliot de ses gonds. Hier, à 7 h 17, il adressait un premier SMS à notre journaliste : "Le respect de l'électeur aurait été de regarder sur les autres listes le nombre de personnes qui peuvent de (lire se, ndlr) présenter, mais ne votent pas. En ce qui concerne la légèreté, je pense que notre présence dimanche dans vos locaux (L'Indépendant organise dimanche soir une soirée élections, diffusée sur notre site internet, en présence des candidats, ndlr) ne sera pas nécessaire . Bon WE".
Enervé, pas très beau joueur, mais argumenté et correct. 7 h 43. A peine un café ingurgité qu'un second SMS suivait. Insultant. La 'boulette'... Puis quatre minutes plus tard un 3e. Oups. Tout penaud et écrit sans moufles : "C'est une erreur vous l'aurez compris. Ce message était destiné à un autre. Je vous présente mes excuses pour cette erreur et les termes employés. Mais je trouve que notre traitement n'est pas respectueux. Voilà, c'est mon opinion".
Vous avez dit 'respect' ? Mais que cela ne vous empêche pas d'aller voter.
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