• PALESTINE : Procédures et enjeux du vote aux Nations unies

    PALESTINE :  Procédures et enjeux du vote aux Nations unies

    22.09.2011 | Courrier international

      Nations unies : La question de la Palestine 

     Nations unies : La question de la Palestine

    Le 23 septembre 2011, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, déposera à l’Assemblée générale des Nations unies une demande d’adhésion de la Palestine en tant qu’Etat membre. Une demande de reconnaissance au Conseil de sécurité n’a aucune chance d’aboutir, les Etats-Unis ayant déjà déclaré qu’ils y opposeraient leur veto. A défaut d’une décision positive au Conseil de sécurité, les Palestiniens peuvent s’adresser à l’Assemblée générale (AG) pour changer leur statut actuel d’“entité avec statut d’observateur” en celui d’“Etat observateur”. Ils peuvent compter sur une confortable majorité en faveur de leur cause, entre 120 et 150 Etats sur les 193 que comptent les Nations unies.

    Le statut d’Etat observateur permet l’adhésion à part entière à toutes les instances des Nations unies, comme l’Unesco et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), où les Palestiniens ne siègent aujourd’hui qu’en tant qu’observateurs, et ouvrirait la possibilité de se pourvoir devant la Cour pénale internationale (CPI). En revanche, le statut d’Etat observateur n’a pas d’incidence sur les frontières, lesquelles ne pourront être arrêtées que par un accord entre Israéliens et Palestiniens.



    Le veto US
    Ce n’est pas la première fois cette année que le gouvernement américain se trouve dans une impasse sur la question israélo-palestinienne au Conseil de sécurité des Nations unies, souligne le magazine The Atlantic. “En février dernier déjà, les Etats-Unis ont été le seul pays à opposer leur veto à la résolution demandant l’arrêt de l’implantation de colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens”, rappelle le journal. Et ce, même si Obama lui-même avait préalablement demandé le gel des colonies israéliennes. Aujourd’hui, cependant, “les enjeux sont bien plus importants”, souligne le magazine.

    Si les Etats-Unis décidaient d’opposer leur veto à la demande de Mahmoud Abbas de reconnaissance de l’Etat palestinien, “ils pourraient faire face à un sévère retour de bâton à un moment où le monde arabe est en pleine ébullition et les manifestations antiaméricaines pourraient se multiplier.” Pour le Los Angeles Times, en revanche, ce veto pourrait tout de même avoir un bon côté : celui de rabibocher Obama avec la communauté juive américaine. Il donnerait au locataire de la Maison-Blanche “la possibilité de souligner sa solidarité avec Israël à un moment de désaffection des électeurs juifs”, comme l’a notamment montré l’élection partielle dans la 9e circonscription de New York, le 13 septembre dernier : un républicain l’a emporté dans un bastion démocrate où vit une forte communauté juive. De plus, cela permettrait à Obama de mettre un terme aux attaques des candidats républicains qui l’accusent de ne pas soutenir Israël.

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© Photo de Sebastian Scheiner, AP-Sipa
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